Crédit visuel; Andrey Carmo
Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste
C’est au Centre national des arts (CNA) d’Ottawa ainsi qu’à d’autres salles mères des arts de la scène de la région que prend place la huitième édition de la biennale du 9 au 14 septembre 2019. Des troupes de théâtre francophones provenant de Moncton jusqu’à Vancouver en passant par des régions du Québec se rassemblent à l’événement aux deux ans.
Réunissant lectures de textes dramatiques, spectacles en chantier et productions achevées de communautés théâtrales francophones de partout au Canada, c’est une semaine remplie qui attend les Zones Théâtrales .
Ce qui y est présenté, explique le directeur artistique de Zones, Gilles Poulin-Denis; « ça peut changer la perception que les gens se font du théâtre. Que le théâtre, ça peut être poussiéreux, un peu comme du Molière.» Le directeur artistique renchérit en expliquant qu’il n’y a rien contre Molière, mais que ce n’est pas ce qui sera présenté aux Zones.
Rassembleuses et vivantes
Les Zones agissent comme une fenêtre pour des créateurs et des diffuseurs. Ceux-ci peuvent s’allier pour améliorer ou monter un spectacle et même lui permettre une tournée nationale.
« Ça a commencé dans les années 90, sous la direction artistique de Jean Claude Marcus avec les dix jours de la dramaturgie franco-ontarienne, puis ça été les 15 jours de la dramaturgie des régions donc ça, c’était plus large. Éventuellement il y a eu un événement qui s’est appelé le festival Zones Théâtrales puis ça été les Zones Théâtrales tout court » explique Robert Gagné, le directeur administratif du Théâtre français du CNA.
En ce qui à trait cette huitième édition, le directeur artistique indique qu’elle a été influencée par les nombreux changements qui ont eu lieu cette année aux directions artistiques du paysage théâtral canadien-français.
Une ouverture culturelle
Pour la première fois, Zones théâtrales se joint au lancement du théâtre autochtone du CNA. Deux productions y sont conjointement présentées; « Mokatek et l’étoile disparue » de Vox Théâtre, unique pièce jeunesse de la biennale, et « Là où le sang se mêle » de Menuentakuan.
Zones accueille aussi des producteurs internationaux de l’Afrique et des Antilles pour le projet « Les Transfrontaliers» . Celui-ci permet des séances où les artistes d’ici échangent avec des artistes internationaux.
« Moi je dis le meilleur argument, c’est que les billets d’avion coûtent cher, alors si tu es capable de venir aux Zones, tu peux voir ce qui se passe un peu partout au pays, sans changer de place » déclare le directeur artistique qui souhaite accueillir la communauté étudiante.