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Arts et culture

Weather : enivrant et léger comme un nuage

11 novembre 2013

Photo courtoisie

 

 

 

 

 

 

– Par Myriam Bourdeau-Potvin –

Du 7 au 9 novembre, la chorégraphe australienne Lucy Guerin était de passage à Ottawa pour présenter sa dernière création. Inspiré de divers éléments de la nature, dont l’eau, le vent et le soleil, Weather est une exploration du corps face à son environnement naturel.

D’abord comme une feuille morte dans le vent, le premier interprète arrivé sur scène varie ses mouvements tantôt fluides, tantôt transportés par une force invisible. Il fait entendre de ses lèvres le bruit d’une hypothétique brise : son corps y répond directement.

Mouvements aériens et ballet de tourbillons

Pour la danseuse et chorégraphe Lucy Guerin, « le mouvement de l’air et les formations qu’il provoque ont inspiré la structure et les mouvements de cette chorégraphie. L’aspect imprédictible de celle-ci représente également un élément important : ainsi, certains moments sont chorégraphiés alors que d’autres sont improvisés ». C’est sa façon de représenter les deux aspects de la température. Les six danseurs se partageant la scène, tour à tour emportés par les éléments qui les entourent : que ce soit l’un d’eux qui interagit avec les cinq autres dans un ballet teinté de tourbillons, de couples formés deux à deux, créant un équilibre où les fameux sacs de plastique d’abord accrochés au plafond et qui finissent par tomber doucement au sol, chaque mouvement se déforme sans résistance. Cette création atmosphérique prend non seulement en compte les éléments composant l’environnement, mais explore également une réponse directe du corps humain face à ces composantes.

Clin d’œil environnemental

L’élément de décor principal, une panoplie de sacs en plastique, joue un rôle autant esthétique qu’écologique. Dès leur atterrissage sur le plancher, on en utilise d’abord un pour enfermer la tête de l’un des danseurs, puis c’est son corps en entier qui se retrouve dans le plastique. « Les sacs de plastique fonctionnent bien avec le reste du spectacle parce qu’ils répondent merveilleusement bien au mouvement de l’air, et aussi parce qu’ils nous rappellent l’impact néfaste que nous avons sur l’environnement de la planète », explique Mme Guerin. D’ailleurs, elle remarque également que l’audience semblait excitée de voir le plafond de sacs avant le début du spectacle. « La réaction des gens face au spectacle était merveilleuse. Nous avons reçu des ovations les deux premiers soirs ».

Le travail de Lucy Guerin, qui a complété ses études à New York, est avant tout imprégné de la liberté qu’elle a vécue lors de ses sept années chez nos voisins du sud. « J’étais alors engagée dans un dialogue stimulant avec la danse, c’est ce qui m’a permis de me concrétiser en tant que chorégraphe », explique-t-elle. À son retour en Australie, sa terre natale, elle a su acquérir le support dont elle avait besoin pour démarrer sa compagnie. Celle-ci, maintenant bien établie, lui sert de studio pour élaborer ses œuvres. « Mon prochain sujet d’exploration traitera du cinéma et de notre réponse face à celui-ci », confie-elle sans vouloir donner plus de détails. Il sera possible d’en constater les résultats vers la fin de l’année prochaine, selon ses dires.

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