Arts et culture
Par Gabrielle Lemire – Cheffe du pupitre Arts et culture
C’est à coup de dizaines de milliers de festivaliers que le Parc de la Baie se remplissait lors du gala d’humour de vendredi dernier au Festival des montgolfières de Gatineau. Le Festival, qui célébrait en fin de semaine sa 30e édition, s’est encore surpassé cette année au niveau de la programmation, sans surprise pour les fidèles adeptes de montgolfières en provenance de partout du pays. La Rotonde était sur place du jeudi au samedi soir.
En fin d’après-midi du jeudi 31 août sonnait le coup d’envoi du Festival dans une ambiance quasi hivernale. Du haut de ses huit degrés celsius, le mercure n’a pas découragé les spectateurs, qui, chargés de leurs chaises de camping, s’installaient par milliers devant l’immense scène Casino Lac-Leamy. Au menu: une soirée de pas de danse énergétiques avec les 2Frères et Les Cowboys Fringants.
Le rire au premier plan
Depuis 2015, le Festival inclut dans sa programmation un gala d’humour, notamment pour plaire au public, mais aussi pour faire rayonner la scène de l’humour au Québec. Animé par Alexandre Barrette, il mettait en vedette Cathy Gauthier, Philippe Laprise et Stéphane Rousseau.
Avec un total de 4,5 millions de billets de spectacles vendus entre eux, les quatre invités de renom du gala ont su réchauffer la foule qui se dandinait sous les bourrasques automnales. Justement, faute d’envolée de montgolfières depuis le début du Festival, le temps n’étant pas assez clément, ce sont les rires des adeptes du gag qui s’élevèrent dans le ciel gatinois vendredi soir.
150 artistes… ou presque
Quant à samedi, après avoir aperçu une partie des montgolfières prendre d’assaut le paysage de l’Outaouais en matinée, la scène Casino Lac-Leamy a accueilli une centaine d’artistes afin de concocter un spectacle unique. « Une chose que le Festival fait très bien, et qui est particulier à cette année, c’est de créer un événement qui n’existe pas la veille et qui n’existe plus le lendemain », souligne Patrice Bélanger, porte-parole du Festival.
Justement, après un succès monstre lors de l’édition 2016 rendant hommage à Prince et David Bowie, la programmation nous réservait cette année l’Envolée 150, composée de tableaux musicaux sur l’histoire du Canada. Une autre spécialité du Festival: réunir sur la même scène des légendes de la musique québécoise, dont Claude Dubois, Bruno Pelletier et Luce Dufault.
« On s’était donné le défi, presque à la blague, qu’il y ait 150 artistes au total qui se côtoient sur scène », explique Patrice. Ceux-ci ont habilement rapiécé l’histoire des Premières Nations jusqu’à aujourd’hui. Pour couronner le tout, les feux d’artifice du spectacle pyromusical annuel.
Une relève impressionnante
Le Festival renouvelait la tradition cette année en invitant des membres de la jeune relève de la région sur la grande scène Casino Lac-Leamy. Qualifiée de « solide » par Patrice Bélanger, cette relève touche à une chance en or de percer dans le domaine. Parmi ces jeunes se trouvait Micheline Choquette, auteure-compositrice-interprète. Présentement au Cégep en théâtre musical, elle décrit le Festival comme une « belle occasion de se faire connaître » sur la scène musicale québécoise.
Et les montgolfières, elles?
Malgré les multiples têtes d’affiche du Festival, les grands ballons à air chaud ne se sont pas laissés voler la vedette. Depuis 1988, les aérostiers s’investissent corps et âme pour offrir aux festivaliers des envolées, des illuminations nocturnes et des tours de montgolfières. À date de publication, les lève-tôt ont tout de même eu droit à une envolée, samedi à l’aube.
En plus de dépendre de Dame Nature, l’envolée requiert une équipe d’aérostiers dévoués et compétents. Selon le site Web du Festival, en plus de quatre personnes pour gonfler le ballon, « il faut une équipe au sol de trois ou quatre personnes reliées par radio pour assurer la réussite du vol. » Espérons que l’an prochain, un plus grand nombre d’envolées seront au rendez-vous.