– Par Léa Papineau Robichaud –

«Ça l’a rocké » à la Maison de la culture de Gatineau vendredi soir dernier. Vincent Vallières y présentait un spectacle dans le cadre de sa tournée Fabriquer l’aube.

On ne s’attend pas à voir un show rock lorsqu’on va voir Vincent Vallières, pourtant, l’auteur-compositeur-interprète a brassé la baraque avec ses chansons comme Avec toi, En regardant finir le monde, Le temps passe et Pas à vendre. Vallières a même livré Café Lézard, sa chanson complètement revue et améliorée, avec un son plus blues rock et dans laquelle son guitariste, André Papanicolaou, et lui en ont mis plein la vue avec des soli de guitare électrique.

Papanicolaou a d’ailleurs fait la première partie du spectacle, seul sur scène, présentant quatre des chansons de son premier album sorti en 2012. Puis, Vallières est arrivé en force avec trois chansons de son nouvel album, une à la suite de l’autre.

Le Sherbrookois a pris un moment pour expliquer la création de son groupe de musiciens et pour raconter leur départ plutôt infructueux. La foule a bien rigolé lorsqu’il a avoué que leur ligne directrice était de ne pas faire de chansons d’amour, ni de chansons d’espoir, donc pas de chansons positives en générale. Ce n’est pas nécessaire d’être un grand fan de Vincent Vallières pour savoir que c’est la démarche opposée qui l’a fait connaitre.

En milieu de spectacle, les spectateurs ont pu apprécier une reprise en français de la chanson Everybody Knows de Leonard Cohen. « On reçoit différentes écoles les après-midis, dans les salles où l’on fait des spectacles un peu partout au Québec. On parle avec les jeunes de ce qui nous a amenés à faire de la musique en français. C’est le premier projet de ce genre et c’est grâce à une bourse de l’artiste de renommée internationale et originaire de Montréal que l’on peut le faire », a expliqué Vallières pour expliquer la raison pour laquelle ils avaient décidé de faire une reprise de Cohen.

Vincent Vallières a présenté l’intégralité des chansons de son nouvel album en plus de quelques classiques difficiles à oublier tels que Repère tranquille et On va s’aimer encore. Les éclairagistes du spectacle méritent qu’on leur lève notre chapeau. L’ambiance créée par l’éclairage était époustouflante, surtout avec les nombreuses lampes baladeuses qui juchaient le devant de la scène.

Entrecoupé d’anecdotes cocasses, le spectacle a duré près de deux heures, mais a paru en durer moitié moins de temps tellement le plaisir était au rendez-vous. Cependant, comparé avec ses concerts de la tournée Le monde tourne fort, il y a eu moins de moments forts en émotions ou d’interprétations de chansons qui donnent des frissons.

Ceci dit, le spectacle en vaut le détour.