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Par Khady Konaté – cheffe Web
VIGILE DE SOLIDARITÉ
Le dimanche 29 janvier au soir, le pays a peine à croire que l’inimaginable se soit produit : six hommes musulmans ont payé de leur vie leur foi, alors qu’ils se trouvaient à la mosquée du Centre culturel islamique de Québec. Dès le lendemain, encore ébranlée par cet acte d’une violence inouïe, la solidarité s’organise. À Ottawa, ce sont plus de 1 500 personnes qui se sont réunies sur la colline du Parlement lors d’une vigile de solidarité avec la communauté musulmane de Québec et du reste du Canada.
Solidarité sur la colline parlementaire
La vigile a eu lieu sur les terrains du Parlement, autour de la Flamme éternelle, ultime symbole d’unité et de recueillement dans la capitale nationale. L’appel de solidarité a été lancé sur les réseaux sociaux par des étudiant.e.s citoyen.ne.s, qui ont été les premier.e.s surpris.es de voir tant de personnes se manifester à l’évènement, alors que la température avoisinait les -20 °C.
Les mains se sont vite tendues autour de la Flamme : adultes, enfants, ami.e.s de toutes les confessions ont formé un cercle. Parmi les personnes présentes, on comptait des leadeurs de la communauté musulmane de la région d’Ottawa-Gatineau ainsi que plusieurs personnalités politiques telles que les ministres Catherine Mckenna et Ahmed Hussein, ainsi que le gouverneur général Daniel Johnson, qui ont d’ailleurs pris la parole dans un élan de sympathie vis-à-vis de leurs « frères et sœurs musulmans ».
Temps de réflexion
Parmi les visages attristés et ravagés par les larmes, des regards illuminés par les lueurs des bougies et par les démonstrations de solidarité et de fraternité. « C’est beau de voir des gens main dans la main, peu importe la couleur, l’âge ou l’ethnie », déclare Roukaia Danine, une étudiante de l’Université d’Ottawa présente lors de la vigile.
« Dans ces temps de conflits, de préjugés, de peur de l’autre, dans cette ère de Trump et de dirigeants aux politiques de terreur, tout ce qu’il nous reste, c’est de rester uni.e.s », affirme Laurence Boucher-Meilleur, également étudiante à l’U d’O. Elle souhaite voir les gens se réunir aujourd’hui, dans la douleur, mais demain et les jours qui suivent sous le signe de la solidarité. Son amie, Olga Abimana, ajoute d’un même souffle que la lutte aux préjugés passe par le dialogue et la mobilisation dans un esprit d’inclusion.