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La vice-provost justifie le changement du règlement académique

12 février 2018

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Par : Stéphanie Bacher – Journaliste 

Alors qu’un nouveau règlement oblige tout.e étudiant.e inscrit.e à temps plein aux cycles supérieurs à l’Université d’Ottawa (U d’O) d’y demeurer pour toute la durée de leurs études. Un changement qui, de l’avis de nombreux étudiant.e.s et professeurs, aurait pour unique finalité d’augmenter le rendement financier des cycles supérieurs.

Dans l’édition du 25 septembre 2017, La Rotonde avait partagé les inquiétudes de différents membres de la communauté universitaire quant au changement du règlement académique 3.3.1.3 qui allait rendre plus difficile la possibilité pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs de s’inscrire à temps partiel une fois leur bourse terminée. Fini d’économiser les quelques sous restants pour (sur)vivre; tel semblait être le message que l’administration passait (une fois de plus ?) aux étudiant.e.s.

La modification du règlement II – 3.3.1.3 fera en sorte que toute demande d’un étudiant pour passer du statut de temps plein à temps partiel devra désormais passer par le Cabinet de la vice-provost aux études supérieures et postdoctorales et non plus par le département comme cela se faisait jusqu’à maintenant.

« Harmoniser les différentes pratiques »

La vice-provost aux études supérieures et postdoctorales, Claire Turenne-Sjolander, affirme ce changement n’a jamais été fait pour que l’Université remplisse ses coffres. Selon elle, l’objectif était « d’harmoniser les différentes pratiques des départements et facultés » et aussi d’« avoir plus d’informations pour pouvoir mieux répondre aux besoins des étudiant.e.s ».

Par exemple, elle aimerait savoir pourquoi un étudiant termine son doctorat en 7 ans alors que la durée officielle pour compléter le programme est fixée à 4 ans. Qu’est-ce que l’Université pourrait faire pour mieux soutenir les étudiant.e.s ? C’est la question qu’elle se pose. Dans le contexte d’austérité dans lequel l’U d’O se trouve actuellement, la vice-provost reconnaît qu’il serait difficile d’augmenter le financement dédié aux étudiant.e.s aux études supérieures. Elle suggère par contre l’organisation de diverses activités, dont des retraites de rédaction pour les doctorants.

« Un frein à la complétion du programme »

Michèle Diotte, représentante des étudiant.e.s aux cycles supérieurs de la Faculté des sciences sociales, nous affirme qu’« il y a eu passablement de réactions des membres du CES [Comité des études supérieurs] » au courant de quelques réunions en automne dernier et de suggestions faites pour que le changement de règlement ne soit pas un frein à la complétion du programme d’études supérieures.

« Fait intéressant », dit-elle, « on a demandé de savoir quel était le nombre d’étudiants qui changent de statut temps plein à un statut temps partiel durant leur maîtrise ou leur doctorat ». « Après vérification, Hélène [Doré-Lavigne] nous a dit que ces données ne sont pas disponibles ! » s’exclame-t-elle avant de préciser qu’il n’y a ainsi aucun « moyen de savoir combien d’étudiants cette nouvelle pratique risque d’affecter et quelles sont les caractéristiques des étudiants qui changent de statut au cours de leurs études ». Turenne-Sjolander s’est dite cependant ouverte à continuer à discuter de la modification de ce règlement avec les représentants de la communauté universitaire.

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