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Vers une réforme du Sénat ?

Par : Charley Dutil – Journaliste 

Le 5 février dernier, à l’occasion d’une rencontre avec professeurs et étudiants à la Faculté des sciences sociales, dans le cadre du processus de transparence et d’inclusion mis en place pour l’élaboration du budget de l’Université d’Ottawa (U d’O), le recteur de l’Université, Jacques Frémont, ainsi que le vice-recteur aux études, David Graham, se sont exprimés quant à leur appréhension respective du Sénat de l’U d’O, en laissant entendre qu’une réforme de cet organe de gouvernance de l’Université n’était pas à exclure dans les prochaines années.

« Au Sénat, il n’y pas de débat »

Frémont avait notamment déclaré que « au Sénat, il n’y a pas de débat », avant de directement évoquer son souhait d’explorer la possibilité de revoir le fonctionnement du Sénat. Quant à Graham, il avait pour sa part évoqué son souhait de rendre le Sénat plus inclusif, notamment en ouvrant à la possibilité d’intégrer les professeurs à temps partiel au sein des réunions et du conseil du Sénat.

Pour le Président du syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’U d’O (SCFP2625), Xavier Laberge, présent à la rencontre avec Frémont et Graham, la volonté de réforme des deux hauts cadres de l’Université demeure floue. De son côté, la présidente de l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa, Susan Spronk, confie ne pas avoir eu vent d’une éventuelle volonté de l’administration de réformer, voire même de modifier le fonctionnement du Sénat.

« Enlever le pouvoir que possède le Sénat »

Spronk rappelle toutefois qu’au cours des négociations établies entre l’APTPUO et l’U d’O, l’administration de l’Université avait proposé « d’enlever le pouvoir que possède le Sénat pour évaluer des programmes et des membres », un pouvoir cependant défendu par la convention collective de l’APUO.

« C’est vraiment le Sénat qui est en charge des enjeux relatifs au plan académique » explique Spronk en précisant que pour l’APUO, le plan académique touche également le domaine financier, notamment en raison de la nécessité d’allouer les budgets nécessaires à la réalisation des programmes et projets académiques.

Majorité facultaire

En insistant sur l’importance des enjeux académiques pour l’APUO, Spronk rappelle également que contrairement au Bureau des gouverneurs de l’U d’O, le Sénat demeure la seule instance de gouvernance qui possède une majorité facultaire.

Spronk plaide ainsi pour une orientation plus inclusive du Sénat, afin de conférer un plus grand pouvoir à la communauté universitaire au sein de cette instance de gouvernance. Dans une perspective similaire, Laberge estime qu’il serait pertinent d’y inclure les syndicats. Pour ce dernier, cela contribuerait notamment à assurer une plus grande participation de la communauté universitaire.

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