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Arts et culture

Vernissage au Mugshots et entrevue avec Claude Munson

4 novembre 2013

Ayoub Ben Sessi

 

 

 

 

 

 

– Par Marie-Claude Charron –

Symbiose entre visuel et musique

Digne d’un bar en prison, le Mugshots tenait sa clientèle captive, vendredi passé, à l’occasion du vernissage d’Ariane Beauchamp. Tous habitués de la scène ottavienne, les groupes invités rehaussaient la performance en direct de l’artiste visuelle. Bosveld, Claude Munson & The Storm Outside, puis The Night Watch nous ont promis une ambiance à la fois sauvage et fantasmagorique.

Durant tout le mois d’octobre, Mugshots a mis en valeur les œuvres de Mme Beauchamp, une artiste locale multidisciplinaire qui s’exprime à travers des illustrations gracieuses, tout en s’exécutant de manière exubérante. Projections, sceaux de peinture et cannes d’aérosol étaient à sa disposition au milieu des spectateurs qui admiraient sa démarche sur fond musical, créant une double narration.

C’est avec grâce que Bosveld a tapissé l’atmosphère d’un sleepy folk pour rassembler la foule en début de soirée. Présents pour appuyer Ariane Beauchamp, Claude Munsun & The Storm Outside sont revenus dans la capitale dans le cadre de leur tournée automnale. Leur musique, plus entraînante et parsemée d’histoires émouvantes, nous a préparés pour l’apothéose, mise en scène par The Night Watch. D’un ton ambitieux, les musiciens de ce groupe ont offert une performance digne de leurs accoutrements « halloweenesques ». Ils ont démontré avec un talent singulier leurs aptitudes instrumentales, en passant de la musique classique au Jazz, jusqu’au Post Metal –le temps d’une chanson – tout en rappelant le Rock progressif des années 70. Bref, les spectateurs ont été relâchés de la Prison avec un air comblé.

 

– Par Laura Kassar –

Nouveaux projets en perspective 

La Rotonde a profité de cette vibrante soirée pour interviewer le chanteur Claude Munson, présentement en plein processus de composition.

La Rotonde : Pouvez-vous nous décrire brièvement votre parcours de musicien?

Claude Munson : J’ai commencé à jouer du violon en quatrième année et après ça, j’ai commencé la guitare. J’avais un prof au début ; j’ai appris le Jazz, le Blues, les bases de la musique…Au secondaire, j’ai commencé à chanter des tounes, des chansons à répondre ou de feu de camp, du Bob Dylan, du Pearl Jam, des choses comme ça. J’ai continué à chanter de plus en plus et à m’intéresser à la poésie. Après quelques années de musique avec le groupe Marabou, j’ai commencé à chanter mes propres compositions au Open Mic avec les musiciens présents là-bas. C’est comme ça que le groupe actuel a commencé. Après ça, j’ai rencontré le producteur Philippe Lafrenière, et on a commencé à enregistrer du matériel pour le premier album. Ce projet a duré longtemps, environ deux ans de préparation et de production. Une fois que l’album est sorti, on a commencé à jouer beaucoup plus de shows. Par exemple, cet été, on a joué à trois festivals (Festival de Jazz d’Ottawa, Arboretum Arts Festival et puis Ottawa Folk Festival).

LR : Quel a été le processus créatif de votre premier album?

CM : Je chante beaucoup dans ma tête. Pendant la journée, j’ai toujours une mélodie, un rythme en tête. Je pense que ça commence là, et j’ai toujours un instrument près de moi : ukulélé, banjo, guitare, piano…Alors je travaille mes idées musicales premièrement et ensuite je travaille la poésie. Les paroles viennent avec la musique, c’est la musique qui fait en sorte que les paroles prennent vie, c’est elle qui véhicule l’émotion. Une fois que j’ai une idée, je la travaille répétitivement pour me familiariser avec, et ensuite je vais attendre un petit peu, laisser le temps passer et la retravailler de nouveau.

LR : Comment évalues-tu le concert pour le vernissage d’Ariane Beauchamp ?

CM : On voulait faire quelque chose de différent, cela faisait un moment qu’on pensait à collaborer avec Ariane. Elle avait besoin de groupes pour son vernissage, on s’est donc dit que c’était une bonne occasion. On lui a dit de pratiquer elle aussi son art en live et cela a donné un bon résultat. Cela faisait aussi un moment qu’on cherchait à organiser un show avec The Night Watch, le vernissage est donc tombé à pic.

LR : Avez-vous des projets en cours pour la prochaine année?

CM : En décembre, ça va faire un an depuis que le premier album est sorti. Cet album-là, c’est une découverte, alors que ce que l’on travaille maintenant, c’est plus une exploration de soi-même. Présentement, on essaie d’enregistrer un EP de cinq à six chansons. Si ça devient un album, ça devient un album. On va commencer par ça. On prévoit le début de l’enregistrement en novembre avec un single qui s’appelle Broken Stairs. Donc oui, on a du nouveau matériel dans le four, comme on dit.

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