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Arts et culture

Vent de nouveautés à La Nouvelle Scène : construction et programmation

14 septembre 2015

Par Lissa Léger

La Nouvelle Scène nous invitait, le 9 septembre dernier, au Fatboys Southern Smokehouse, pour découvrir sa programmation pour la saison 2015–2016. Cette saison sera la première à tirer profit du nouvel édifice, en construction depuis 2013. C’est dans une ambiance matinale que les quatre compagnies résidentes nous ont présenté cette nouvelle saison qui sera présentée dans ce lieu tant attendu. Fébrilité et fierté se dégageaient parmi les membres de cette grande équipe. 

L’emballage

Avec ce tourbillon de nouveauté, une nouvelle image s’imposait. L’équipe de La Nouvelle Scène (LNS) affichait sa nouvelle peau avec un logo de la firme InnovaCom. L’élégance de cette création propose un lieu qui est ouvert sur sa communauté, où le public, les artistes et les compagnies cohabiteront sous un même toit. Le site web a aussi été remodelé au goût du jour. La recherche et l’achat de billets se font maintenant plus facilement et on y retrouve une section consacrée au projet de construction.  

Le contenant

Depuis son ouverture en 1999, LNS occupait le bâtiment au 333, rue King-Edward, construit en 1930. Malheureusement, le vieillissement du bâtiment entraînait une série de problèmes. La façade n’était pas assez forte pour supporter la marquise et le matériel promotionnel. Il y avait des lacunes dans la fondation, ainsi que des problèmes d’infiltration d’eau et de moisissure. De plus, l’espace des installations était limité. Malgré les rénovations en 1997, 1998, 2003 et 2010, les complications persistaient. 

Lorsque le financement s’est pointé en 2013, la décision de démolir a rencontré peu d’opposition. LNS a reçu 2,73 millions de dollars du gouvernement fédéral et 2,73 millions du gouvernement provincial, pour un total de 5,46 M$. De plus, la ville d’Ottawa lui a donné son appui avec avec une somme de 2 millions de dollars.

La construction du bâtiment, un concept singé Saucier + Perrotte Architectes, s’étale sur deux phases. Nous pourrons voir le résultat de la Phase I en janvier 2016. La phase I comprendra le studio A (170 sièges), le studio B (70 siège) ainsi qu’un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage. Après la première phase, LNS aura une superficie de 23 229 pieds carrés, soit une augmentation de 75 % par rapport à l’ancien édifice. La phase II comprendra un étage de plus avec les bureaux administratifs des quatre compagnies résidentes: Théâtre la Catapulte, Théâtre de la Vieille 17, Théâtre Trillium et Vox Théâtre.

Le contenu

Théâtre

Après trois ans d’itinérance, les compagnies pourront enfin profiter d’un lieu qui leur appartient. Le coup d’envoi sera fait par le Théâtre du Trillium qui fête ses 40 ans d’existence avec #PigeonsAffamés, une création multidisciplinaire de la directrice artistique Anne-Marie White, du 26 au 30 janvier. Du 12 au 13 février, Le Trillium accueillera le solo Du domaine des murmures de l’auteure espagnole Carole Martinez. Puis du 8 au 12 mars, ça sera le texte On Verra de Philippe Landry, l’artiste associé au Trillium qui prendra l’affiche. Pour une première fois, le Trillium programme un spectacle durant l’été : le duo Fuckin Carl, récipiendaire du prix Outstanding Production en 2014 au Ottawa Fringe Festival, du 14 au 30 juillet.

Le Théâtre la Catapulte a décidé de débuter sa saison le premier octobre, au Studio Léonard-Beaulne de l’Université d’Ottawa, avec l’accueil Et au pire au on se mariera. Un solo féminin qui aborde la relation amoureuse entre une jeune fille de 13 ans et son amoureux plus âgé. Ensuite, la création Ik Onkar prendra l’affiche le 5 décembre, un spectacle pour les 12 ans + qui englobe la thématique de l’espoir et de la période de questionnements chez l’ado. C’est en février que le directeur artistique, Jean-Stéphane Roy, signera la mise en scène du texte Le long de la principale de Steve Laplante, « une comédie funéraire sur l’absurdité du deuil », du 25 février au 4 mars.

Dans la série enfance, le Théâtre de la Vieille 17 et Cie Vox Théâtre accueilleront, le 6 mars, Jour 1 (11 ans +) de la compagnie Le Petit Théâtre de Sherbrooke, un « portrait du plongeon dans l’adolescence ». Le 22 mai, trois personnages partiront en voyage accompagné de berceuses et de découvertes dans le cadre de la pièce Ogo, pour les 2 à 6 ans. Puis, le 8 mai, Cie Vox Théâtre se lancera dans la création du texte de Sasha Dominique, Quelques lunes plus tard. Avec la musique de Venessa Lachance, cette pièce raconte l’histoire de Marie-Lune, qui est « victime et témoin » d’un monde en plein changement.

Musique

Cette année, la programmation musicale de Marcel Aymar a été réfléchie comme le passage du théâtre. Aymar a voulu créer une programmation unique et en quelque sorte, éphémère comme une soirée au théâtre. C’est avec brio qu’il inclut 26 artistes musicaux en 6 spectacles.

Pour inaugurer la nouvelle Nouvelle Scène le 9 janvier à 20 h, ce sont des voix franco-ontariennes qui résonneront. Avec les groupes Pandaléon (St-Bernardin), Ariko (Huronie) et Big Balade (Ottawa). Le vendredi 5 février, 10 artistes prendront d’assaut les lieux pour une scène ouverte où ils interpréteront leurs compositions. Le 7 avril, Michel Cusson sera à l’affiche avec une création originale qui mêlera son expérience cinématographique et son improvisation jazz. Ensuite le 19 mai, Femmes nomades réunira quatre auteures-compositrices-interprètes. Animé par Anique Granger, elle sera accompagnée de Bïa, Patricia Cano et Andrea Lindsay. Elles livreront leurs chansons dans une belle simplicité.

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