
#UOSolidarity : La solidarité exprimée à travers l’art et le dialogue
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Par Jasmine van Schouwen – Contributrice
Le 8 février dernier, l’Association Femmes et Droit de l’Université d’Ottawa, #LeDroitABesoinDuFéminismeCar et OutLaw, trois associations étudiantes de la Faculté de droit de l’U d’O se sont réunies afin d’organiser la première d’une série d’initiatives de solidarité prévues à travers le mois de février en réponse à l’attentat à la mosquée de Québec et au décret anti-migration du président américain Trump. La Rotonde était sur les lieux.
Le militantisme par-delà les frontières
Ébranlée par l’attentat à mosquée de Québec survenu quelques jours après le décret présidentiel sur l’immigration adopté en fin janvier aux États-Unis, Ida Mahmoudi, étudiante de première année en droit et coprésidente de l’Association Femmes et Droit de l’Université d’Ottawa (l’AFDUO), s’est réunie avec une quarantaine de ses collègues afin d’organiser une soirée de solidarité rassemblant juristes en herbe, professeur.e.s de droit et des militant.e.s pour les droits des réfugiés.
La soirée avait pour objectif de faciliter le dialogue et le partage de l’information relative à une variété de questions d’actualité liées aux droits des migrant.e.s et des réfugié.e.s. « Notre faculté est unique. Nous arrivons à nous mobiliser assez vite contre toute forme d’injustice », se réjouit Mahmoudi.
À travers cette initiative, au cours de laquelle des professeur.e.s de droit ont notamment modéré des tables rondes, la coprésidente de l’AFDUO espérait créer un espace sécuritaire où la quarantaine de personnes ayant répondu à l’appel pouvaient non seulement développer une meilleure compréhension des enjeux en question, mais aussi dialoguer confortablement.
« Les idées traversent les frontières beaucoup plus vite que le militantisme, et une fois que des idées négatives ou mal informées s’établissent fermement, il devient très difficile de les affronter », a expliqué l’étudiante en droit.

Victoria Kayal, une des organisatrices de l’initiative, alors qu’elle accueillait la quarantaine de participantes et de participants à l’évènement du 8 février dernier. Photo: Philippe Auclair
L’art au service de l’unité et de la paix
La soirée a également permis à des artistes de la Faculté de droit de s’exprimer à travers la musique et la poésie.
Amani Delbani, étudiante en troisième année en droit canadien et poète invitée, estime que l’art et la pratique du droit sont tous deux des outils permettant de donner une voix à ceux qui n’ont pas les moyens de se faire entendre. « J’ai commencé à écrire de la poésie quand j’ai visité ma famille au Liban durant la guerre », a-t-elle raconté. « La poésie me permet de réfléchir à ces sujets et de partager un message d’unité d’amour et de paix. »