– Par Lina Maret –
La semaine dernière, le Sénat de l’Université d’Ottawa (U d’O) s’est réuni pour la première fois en 2013 pour voter la création et l’abolition de divers programmes. L’ombudsman y a aussi présenté son rapport annuel pour l’année qui vient de se terminer..
La réunion, présidée par Allan Rock, s’est ouverte avec une minute de silence en souvenir du père Roger Guindon et d’André Lalonde, tous deux décédés au cours du premier semestre et qui, durant leur carrière, ont contribué énormément au développement de l’U d’O. Le recteur a ensuite souhaité la bienvenue aux cinq nouveaux étudiants sénateurs, dont le mandat au Sénat se termine en avril 2013, ainsi qu’à Steve Perry, nouveau doyen de la faculté des sciences.
La création d’une maîtrise interdisciplinaire en durabilité de l’environnement, présentée par Ross Hastings, a été approuvée par une très large majorité, de même que la suppression d’un programme de traduction espagnole qui n’avait pas enregistré d’admissions depuis trois ans. Une maîtrise en criminologie a été modifiée pour être en adéquation avec l’évolution du domaine. Le nom de l’Institut d’études canadiennes a été modifié pour Institut d’études canadiennes et autochtones, à nouveau à l’unanimité.
Rapport positif de l’ombudsman
Lucie Allaire, ombudsman de l’Université, a présenté un rapport annuel très positif. Elle souligne toutefois certains problèmes en ce qui concerne les exemptions du programme du laissez-passer universel (U-Pass) pour les étudiants handicapés. En effet, selon le rapport, les critères de la OC Transpo, pour qu’un étudiant handicapé puisse obtenir une exemption, sont « beaucoup trop restrictifs et injustes ». L’exemption est accordée seulement aux étudiants qui sont dans l’impossibilité d’emprunter les transports en commun, ce qui ne prendrait pas en compte les réalités de la vie étudiante, comme les déplacements fréquents avec des horaires irréguliers. De plus, la procédure d’exemption « semble longue et fastidieuse », toujours selon le rapport.
L’ombudsman déplore aussi que seulement 8,7 % des membres du corps professoral ait complété la formation en ligne sur l’accessibilité, offerte depuis quelques années. Elle demande donc à l’Université de fixer une échéance pour élever ce taux à 100 % puisque « c’est souvent vers eux [les professeurs] que les étudiants handicapés se tournent en premier pour discuter de leurs besoins ».
En 2011-2012, le bureau de l’ombudsman a également traité des processus de révision de notes, des questions financières et du respect de la personne. Mme Allaire a formulé plusieurs recommandations à la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO) et à l’administration à ces sujets.
Le service d’ombudsman de l’Université a vu le jour en septembre 2010 et Allan Rock a affirmé qu’il considère le projet d’ombudsman « un très grand succès à l’U d’O ».
Cotisation obligatoire à la FÉUO?
Avant la fin de la réunion, une étudiante a soulevé le problème de la représentation des étudiants par la FÉUO. Les frais de scolarité incluent automatiquement la cotisation à l’association étudiante, qu’elle reflète les opinions des étudiants ou non. Allan Rock a répondu qu’un processus de médiation était engagé avec la FÉUO afin de régler ce problème, mais que ce n’était pas au Sénat de prendre une décision sur ce point. Rappelons à ce sujet qu’Edward Inch, étudiant de quatrième année de l’U d’O, poursuit actuellement la FÉUO parce qu’elle a continué à collecter ses frais d’adhésion après qu’il se soit retiré de celle-ci. La cause sera entendue le mercredi 16 janvier 2013, au Palais de justice d’Ottawa.