Par: Maxime Jolicœur, chef du pupitre sports
« La vie est remplie de hauts et de bas » : je ne crois pas qu’il y ait une expression quétaine qui résume aussi bien la vie d’un employé de La Rotonde. Un jour tout va bien, la vie est belle et ta section semble parfaite, puis d’un instant à l’autre, la section au grand complet tombe en morceaux. Lorsque j’ai été engagé pour être chef de la section sports, j’était excité, non seulement parce que je pouvais finalement me sauver de InDesign, mais aussi parce que j’avais l’opportunité de travailler dans mon domaine de rêve, le sport.
Nous sommes en juillet 2018. Je suis sur la plage à Cancún au Mexique lorsque je reçois un texte d’un certain Mathieu Tovar-Poitras. « La position de chef sport est encore ouverte pour cette année, tu devrais appliquer ! » J’y ai donc appliqué avec une piña colada dans les mains à Cancún sans attentes. À mon retour au Canada, j’ai passé pour une deuxième année de suite l’entrevue pour obtenir ce poste qui me tenait tant à cœur. Spoiler alert, je l’ai eu.
Lors de la première réunion de l’année, il y avait quelques visages familiers et plusieurs nouveaux. À ce point-là, je n’avais aucune idée à quel point ces gens deviendraient non seulement mes collègues, mais de bons amis. Oui, le but premier de La Rotonde est de produire un journal de 16 pages chaque dimanche soir avant 23h. Mais il y a beaucoup que nos lecteurs ne voient pas, derrière les coulisses. Comme mentionné plus haut, La Rotonde est remplie de hauts et de bas. Oui, il y a des malentendus entre nous, mais en fin de compte nos problèmes sont toujours résolus (sauf notre dépendance au Circle K, mais on travaille là-dessus).
Personne ne voit Mathieu, notre rédacteur en chef, arriver au bureau à 7h du matin le dimanche pour la production du journal et ne repartir que le lendemain en après-midi après la réunion éditoriale. Personne ne voit les nombreuses fois où notre directrice de production Caroline Fabre a dû arranger InDesign parce que le logiciel décide d’arrêter de fonctionner, tout en prenant en compte les attentes des trois chefs et du rédacteur en chef. Personne n’a vu notre cheffe de la section d’actualité Gabrielle Lemire créer sa liste de sujet de 8 pages tout en gérant ses journalistes, son école et ses activités hors de l’école. Il faut aussi mentionner que Gabrielle a changé de rôle en décembre, passant de cheffe arts et culture à cheffe de la section d’actualité, une tâche extrêmement difficile qu’elle a accomplie à merveille. Il n’y a pas beaucoup de gens qui seraient en mesure de faire la transition aussi bien qu’elle. Personne ne s’est aperçu du travail acharné de notre nouvelle cheffe arts et culture Emmanuelle Gingras qui a dû passer de journaliste intérim à cheffe d’une section d’un moment à l’autre. Il faut aussi souligner le travail du journaliste Pascal Vachon, qui s’est amené dans la mêlée début janvier. Le mot « non » n’est tout simplement pas dans son vocabulaire et son autonomie est incomparable. Je n’ai aucun doute qu’il sera tout un journaliste dans le futur.
Il se peut même que cette édition soit la dernière édition papier pour La Rotonde, en raison des décisions questionnables de notre ami Doug Ford. Si cela se produit, j’aurai vécu une expérience inoubliable à La Rotonde. J’aimerais remercier tous mes collègues aussi, je ne vais jamais vous oublier. Le futur est incertain non seulement pour moi, mais pour tout le monde à La Rotonde. Je suis cependant sûr et certain que tous mes collègues auront de merveilleuses carrières.