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Sports et bien-être

Une culture qui doit changer

Par: Maxime Jolicoeur, chef du pupitre sports

Même si le hockey domine au Canada, le basket-ball et le football sont des disciplines sportives qui augmentent en popularité dans le pays. Cependant, la culture du hockey est très différente de celle du basketball ou du football pour plusieurs raisons. Le plus difficile à comprendre, c’est que le hockey se trouve être le sport le moins rentable des trois, mais il est le seul à avoir une culture de compétition et non de popularité.

« Je crois que ce n’est plus à propos de gagner ou de perdre, mais bien d’avoir un certain montant de likes sur Instagram ou un certain montant d’abonnés ». C’est ce que remarque le vétéran des Mavericks de Dallas Dirk Nowitzki, lors d’une entrevue d’après-match suivant une défaite. Il faut mentionner que Nowitzki est l’un des joueurs les plus respectés de la NBA (National Basketball Association) et que ses commentaires ne devraient pas être pris à la légère par les dirigeants de la NBA.

Une culture instaurée

Pour comprendre cette nouvelle culture, il faut savoir d’où elle vient. Dans la NBA, les joueurs doivent absolument jouer au moins une saison au niveau collégial. Un niveau de jeu qui attire plus de partisans que le niveau professionnel. Ceci signifie que les joueurs arrivant dans les rangs professionnels ont déjà l’habitude d’être reconnus en public et d’avoir une grande influence sur les médias sociaux. Le même scénario se produit au football, mais au lieu de ne jouer à l’université qu’un an, l’athlète doit compléter ses quatre ans avant d’être repêché dans la LNF (Ligue nationale de football). Les joueurs professionnels ont donc une quasi-dépendance à cette popularité qui est entremêlée à leur carrière depuis leurs débuts universitaires.

Lorsque ces joueurs atteignent les rangs professionnels, ils n’ont pas nécessairement la piqûre de la victoire, mais la piqûre de la popularité Instagram, et nous ne pouvons pas les blâmer. Depuis un jeune âge, ils ont l’attention des gens sur les campus, de leurs amis et de leurs familles. Ce n’est pas aux joueurs à s’enseigner la culture gagnante, mais bien aux entraîneurs de la NBA et de la LNF.

Un monde médiatisé

Un autre problème avec ces deux sports populaires est la quantité d’attention médiatique qu’ils attirent. Prenons l’exemple d’Antonio Brown au football, qui a demandé à se faire échanger. Ce dernier s’est filmé en direct sur Instagram pour parler des équipes avec lesquelles il aimerait jouer l’an prochain. Imaginez-vous un joueur d’hockey faire cela ! Il serait crucifié par les médias, ses entraîneurs et ses coéquipiers. Mais pour une raison ou une autre, cela est accepté dans la communauté du football. Il faut aussi mentionner que Brown a demandé de se faire échanger par les Steelers de Pittsburgh, l’équipe la plus victorieuse de la LNF. C’est ce qui se passe quand un joueur étoile n’a pas toute l’attention qu’il veut, il demande un échange. En d’autres mots, avoir toute l’attention est plus important que de remporter des championnats, pour Brown en tout cas.

La solution ?

La solution à ce problème est simple, mais va prendre la coopération de tout le monde dans ces deux grandes ligues. Les entraîneurs devront instaurer une nouvelle culture chez leurs joueurs, demander des victoires et non juste des « bonnes performances ». Cette culture doit être instaurée au niveau collégial et non au niveau professionnel, parce que rendu à ce point-là, c’est une cause perdue. Peut-être qu’après cela, le football et le basket-ball redeviendront intéressants.

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