Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

Un voyage au Pays des Dragons, vu par un tromboniste

13 janvier 2014

Photo : Ayoub Ben Sassi

 

 

 

 

 

 

 

– Par Myriam Bourdeau-Potvin –

Le 7 janvier dernier se déroulait le vernissage de l’exposition « Au pays des dragons – La Chine à travers la lentille d’un musicien », au Centre national des Art (CNA). Colin Traquair, tromboniste de formation, a partagé au grand public ses clichés, récoltés en octobre dernier pendant la tournée de l’Orchestre symphonique du CNA en Chine.

Le musicien, qui performe depuis 1989 avec le CNA, joue du trombone depuis l’âge de sept ans, alors que sa sœur en jouait également. C’est après avoir terminé son baccalauréat à University of Northern Colorado et sa maitrise à l’Université Northwestern qu’il décroche le poste de deuxième tromboniste au sein de l’Orchestre. Même si son métier est d’abord centré sur la musique, ses photographies illustrent qu’il a également l’œil pour les arts visuels. « Je m’amuse beaucoup », avoue-t-il avec un sourire en coin. « J’avais ma caméra dans les mains à tous moments ».

Que ce soit des clichés pris pendant un transport en autobus, avant un concert ou pendant une visite guidée, M. Traquair a réussi à cerner des détails qui ont forgé sa perception de la Chine. Il explique qu’en général, les gens ont tendance à visualiser le peuple chinois en se rappelant qu’ils sont plus milliard et demi. « Ils sont effectivement plusieurs individus, mais tout de même des individus », expose le tromboniste en lien à ses photographies prises en territoire oriental. Karen Donnelly, trompettiste et collègue du photographe, adopte également ce point de vue. « Il faut s’accrocher aux petites choses, et c’est parfois facile de les manquer dans le contexte d’une grande ville. ». Tous les musiciens se sont suivis pendant le voyage et ont donc expérimenté les mêmes aventures que le photographe, « mais pas à travers ses yeux », souligne Mme Donnelly. « J’étais avec lui lorsqu’il a pris plusieurs de ses photos, mais il avait sa perception et [elles] sont représentatives de ce que nous avons vécu là-bas ».

Leur tournée en Chine a permis à toute la fanfare de jouer dans plus de sept villes chinoises, incluant Hong Kong, Beijing et Shanghai. L’Orchestre du CNA a eu la chance de jouer dans de multiples établissements, d’une ville à une autre. « L’une des salles dans laquelle nous avons joué a été construite dans les années 20 et avait un style très européen. On retrouve beaucoup [ce type] d’architecture », constate l’artiste. Sur l’une des photographies de M. Traquair, il est possible d’admirer la majestueuse salle de concert de Beijing. « Toute la tournée était dirigée autour de ce concert », se rappelle Mme Donnelly. À la droite de cette prise de vue vertigineuse se trouve une impressionnante architecture nocturne : le Grand Théâtre de Tianjin, un projet récent, datant de 2009. Selon les propos de la musicienne, tous s’entendaient pour dire que l’acoustique de la salle était parmi les plus exceptionnelles.

En plus des photos rappelant la musique derrière les images, Colin Traquair présente une variété de portraits croqués sur le vif, d’architectures remplies d’histoire et de moments quotidiens imprégnés de spontanéité. Les musiciens s’envoleront pour l’Écosse en octobre prochain. Peut-être pourrons-nous suivre de nouveau leurs périples à travers la lentille du tromboniste.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire