Web exclusif
Par Fannie St-Cyr
Récit d’une mère de retour sur les bancs d’école après une courte carrière bien remplie dans un autre domaine. Tout le monde la félicite et salue son courage… Pourtant, c’est simplement la meilleure option qu’elle a trouvé pour alléger son lot de tâches parentales!
Je ne pensais jamais avoir une discussion d’égale à égal si rapidement avec mes enfants. Je suis troublée. Ok, mon fils se trouve grand et autonome du haut de son secondaire 2, et c’est bien comme ça. Le contraire serait inquiétant. Sauf que je me suis fait prendre au jeu.
Après nos péripéties d’appendice en folie à l’hôpital, de coordination familiale pas possible, nous avons tous manqué à nos obligations des premiers jours de janvier. Je me suis retrouvée à échanger sur l’angoisse créée par les cours manqués. Pas avec mon chum : avec mon fils de 13 ans! Comme il dit 5 fois par jour depuis son entrée au secondaire : What?
C’était qui le psy? Lui ou moi? J’espère que je ne l’ai pas traumatisé, ou alors que je n’ai pas amplifié son stress? Non, c’est bien d’en parler. Est-ce que je devrais appeler son professeur pour en parler? Non, voyons, il n’est plus au primaire, je ne vais pas appeler ses 8 enseignants! Une travailleuse sociale? Un cours de yoga? De l’aide aux devoirs?
Je ne peux pas en parler à mon chum. Il va dire que je m’en fais pour rien, on va se chicaner, c’est écrit dans le ciel. Besoin d’un souper de filles. Go! Merde. Je n’ai peut-être pas de cours demain, mais le reste de la planète travaille le mercredi!