Crédit visuel : Andrey Carmo – Directeur Artistique
Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste
Entendez-vous les oiseaux qui piaillent sur vos têtes ? Sentez-vous le soleil dorer le bout de votre nez ? Voyez-vous les routes devenir lisses et propres ? La métamorphose printanière est à nos portes ! Et qui dit printemps, dit début de la saison du vélo.
Pour se mettre en forme ou devenir cycliste, c’est bien plus que de beaux mollets. Et ce, pour le meilleur et pour le pire.
Disons que tu te lances, pour une semaine ou un mois, tu décides de te mettre au vélo. C’est bien connu et maintes fois prouvé : le vélo est l’un des meilleurs sports pour se mettre en forme. D’autant plus que celui-ci a une double utilité : c’est aussi un moyen de transport.
J’ai moi-même expérimenté les bénéfices du mode de vie vélo. En effet, je pratique ce sport depuis quelques années, maintenant. Je veux tenter de te donner un aperçu des changements qui s’opèrent lorsqu’on opte pour le « deux roues ».
L’outil de base
Il faut faire le choix du vélo. Il y en a pour tous les prix : des neufs dans des boutiques spécialisées ou des usagers sur un site web comme Kijiji par exemple.
Il y a toujours l’option de faire un appel autour de vous : quelqu’un veut peut-être se débarrasser de son vieil engin.
Attention au portefeuille, on va sûrement te vanter le mérite d’une multitude d’accessoires plus ou moins utiles : chemises hyper respirantes, souliers reluisants ou un compteur de distance.
La proximité du danger
Malgré le risque de paraître moraliste, je vais prendre le temps de vous rappeler que s’il y a au moins un accessoire qu’il faut absolument se procurer, et porter, c’est le casque. Disons, que ça pourrait minimiser les dégâts.
Il est aussi bon à savoir que même les cyclistes peuvent avoir des contraventions. Il est judicieux d’aller jeter un coup d’oeil sur Internet pour connaître les règlements concernant ce sport.
Apprendre le langage du cycliste n’est d’ailleurs pas une mauvaise idée. Il existe des petits gestes simples pour signaler aux gens derrière nous que tu tournes à droite ou à gauche.
Rivalité avec les voiture
Ton vélo est prêt, ça y est ! Tu es fier.ère de toi, prêt.e à rouler. Tu sors de ta rue, puis tu entends le son incommode d’un klaxon.
Ton utopie s’écroule. Bienvenue dans le vrai monde des cyclistes : un endroit où il faut constamment surveiller ses arrières et développer une assurance d’enfer.
Quand tu roules, tu ne doutes pas, tu n’as pas le temps pour ça. Vision périphérique, réflexes et écoute sont les aptitudes que tu développeras.
Partager la piste
Surtout si tu te déplaces durant les heures de pointe, tu vas t’apercevoir rapidement que c’est tout un écosystème. Eh oui, faire du vélo, c’est presque toujours une aventure. Pour une circulation fluide, il faut être conscient qu’une piste, ça se partage. Notamment, en ne s’arrêtant pas au milieu, étant respectueux envers les piétons, ou en restant à une certaine distance d’eux.
Et si jamais la nuit tombe ? Il ne faut pas oublier d’avoir quelque chose de brillant ou d’avoir une petite lampe. Effectivement, il faut rappeler aux automobilistes que tu existes.
Faire du vélo c’est une habitude que tu vas prendre et ça prend, certes, quelques ajustements. Sinon, ça ne serait pas un vrai défi.
Ce qui naît de la répétition
La routine s’installe, tu roules tous les jours. Sans même t’en rendre compte, tu développes une multitude de réflexes et d’habiletés. À présent, tu vois ta ville autrement. Tu es témoin du changement de saison par exemple. C’est comme la prémisse d’un film : tout s’anime.
Tu entends de nouveaux bruits, tu es plus attentif.ve , car c’est une question de survie. Tu découvres la partition musicale de la cité que tu habites.
Ça va peut-être te prendre un peu de pratique, mais si tu persévères, tu peux aussi améliorer ton sens de l’orientation. À force de rouler sur les pistes et dans les rues, ton cerveau commence à comprendre comment la ville est construite. Tu te surprends à connaître ton quartier et les alentours beaucoup plus facilement qu’auparavant.
Et plus d’énergie, tu auras. Le sport et le vent du printemps, ça réveille. Tu vas voir ce sentiment de paresse que l’on connaît tous, disparaît après quelques coups de pédales !