Troisième édition du Festival du thé d’Ottawa : Parfums, goûts et culture
– Par Ludivine Magand –
Connaitre ou ne pas connaitre le thé, là n’est pas la question. Que vous soyez un simple amateur ou un vrai novice en la matière, la troisième édition du Festival du thé d’Ottawa, qui se tenait ce samedi 22 novembre au Centre des congrès de la ville d’Ottawa, était une belle occasion pour parfaire ses connaissances en la matière.
Pour une troisième année consécutive, Kimiko Uriu, co-fondatrice du projet et experte certifiée, a eu l’ambition de faire connaitre au public, non pas seulement des goûts et des saveurs, mais également une culture et un univers à part entière.
Le public était au rendez-vous pour participer à ces découvertes gustatives et de savoir.
« Il y a plus de participants cette année. L’an dernier, nous étions disposés dans une seule petite salle. Cette année, c’est impressionnant : il y a une grande foule!», explique la coordonatrice du festival Debra Rohac.
Si la pièce n’était pas remplie de parfums, chacune des tasses étaient un voyage de sens. Les chawan, ces petits gobelets blancs dans lesquels sont servis les thés, les femmes en tenue traditionnelle et les démonstrations musicales de gamalen étaient tous des éléments qui permettaient une immersion totale dans la culture du thé. Un « thé-atre » pour les yeux, et un apprentissage tant pour les papilles que pour la culture personnelle.
Si les noms des différentes boissons ne sont pas très explicites, reflétant souvent les lieux de production des thés, leurs parfums ainsi que leurs propriétés aident à choisir lequel déguster. De même, les experts sont des passionnés ; ils sont à l’écoute des goûts et des préoccupations en termes de santé, pour offrir les thés les plus adaptés aux attentes des buveurs. Il y est appris des conseils pratiques, de conservation (au réfrigérateur, notamment), de préparation du thé en fonction de sa nature et de son origine, et de ses effets sur l’organisme. Les participants y voguent d’un kiosque à un autre avec une tasse à la main, quelques chocolats achetés sur place dans la poche, et un fond musical très apaisant.
Tous les intervenants présents au Festival sont des artisans ou des spécialistes de la capitale nationale. C’est d’ailleurs parce Mme Uriu s’est rendue compte de l’existence « d’une communauté du thé », qu’elle a pris l’initiative de créer ce Festival. Toutefois, le Festival sert aussi à rappeler que cette denrée est un produit de luxe. Or, il s’agissait d’une parfaite occasion pour les festivaliers de déguster gratuitement des thés importés, de variétés nouvelles,
« Les petits producteurs de thé vont dans différents pays pour trouver des « trésors », qu’ils vont ensuite importer ici. » , explique Mme Rohac.
L’authenticité est certainement le terme qui résume le mieux l’événement. En définitive, le pari était réussi puisqu’un public très large et très hétérogène s’est rendu au Festival du thé, haut en couleurs et en saveurs.