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Par Yasmine Mehdi – Cheffe de pupitre Actualités
Trois questions pour comprendre, avec Elke Winter
- Quels pays européens tiendront des élections en 2017?
En 2017, il y a trois élections importantes en Europe. Le 15 mars, les élections législatives aux Pays-Bas ont été remportées par le Parti populaire libéral et démocrate mené par Mark Rutte, premier ministre depuis 2010. L’élection présidentielle française aura lieu les dimanches 23 avril et 7 mai [deux tours, NDLR]. Elle visera à élire le président de la République et sera suivie par les élections législatives en juin. Finalement, les élections fédérales allemandes auront lieu le 24 septembre et il faudra voir si la chef de la l’Union chrétienne-démocrate, Angela Merkel, deviendra à nouveau chancelière.
- En quoi les élections aux Pays-Bas étaient-elles un « test »?
Depuis quelques années, on observe la montée des partis d’extrême droite en Europe. Celui mené par Geert Wilders aux Pays-Bas, qui a pris position contre l’islam et contre l’Union européenne lors de la campagne électorale, en est un exemple. Suite aux votes en faveur du Brexit en Grande-Bretagne et en faveur de Donald Trump aux États-Unis, beaucoup de commentateurs craignaient qu’une victoire de Wilders renforce la montée des partis d’extrême droite. Ces élections constituaient donc un « test », puisqu’elles permettaient d’anticiper une victoire potentielle de Marine Le Pen aux élections françaises et une montée en puissance du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne.
- Que dire de la rhétorique populiste omniprésente?
Heureusement, le parti de Wilders a eu moins de succès qu’anticipé aux élections néerlandaises. Néanmoins, la montée de discours de plus en plus simplistes et polarisants est à craindre. En effet, ces discours sapent la crédibilité de nos institutions politiques et renforcent la méfiance à l’égard de l’Autre. Ils pourraient même mener au déchirement de l’Union européenne. Le danger se trouve également dans le fait qu’un leadeur populiste se veut le seul représentant possible du « vrai peuple ». Ainsi, tout opposant est considéré comme ne faisant pas partie de ce « vrai peuple » ou comme étant un ennemi de celui-ci. En fin de compte, cette ligne de pensée n’est pas compatible avec l’idée même de la démocratie.