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Trois questions pour comprendre : La maladie mentale au Canada

11 octobre 2016

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Par Yasmine Mehdi

Trois questions pour comprendre, avec professeur Ian Colman

La maladie mentale au Canada  

  1. On parle beaucoup « d’épidémie de maladie mentale ». Cette conception est-elle juste?

Bien que les médias divulguent un message qui semble nous faire croire qu’il y a une véritable épidémie de maladie mentale, surtout chez les jeunes, peu de preuves existent pour soutenir cette croyance. Les recherches à ce sujet, incluant les nôtres, montrent que les indicateurs de santé mentale au Canada sont relativement stables dans le temps [20% des Canadiens souffriront d’une maladie mentale dans leur vie]. Ce qui semble avoir changé, c’est qu’on parle davantage de la santé mentale, ce qui est une bonne chose en soi.

  1. Est-il vrai que les jeunes, en particulier les étudiants, sont plus touchés?

En fait, c’est plutôt que plusieurs maladies mentales apparaissent lorsque les gens sont jeunes, bien que des personnes de tout âge puissent en être affectées. Les recherche suggèrent en effet que les 16 à 25 ans sont plus vulnérables, puisqu’ils sont dans une période de leur vie où il y a plusieurs transitions [on estime qu’entre 10 et 20% des jeunes Canadiens sont affectés par une maladie mentale]. Ainsi, notre équipe de recherche vient de publier un article montrant que les pensées suicidaires sont plus communes chez les Canadiens âgés de 18 à 24 ans que de 25 à 44 ans. [Rappelons que le taux de suicide des jeunes Canadiens est le troisième plus important du monde industrialisé].

  1. Considérez-vous que les personnes souffrant de maladie mentale sont toujours stigmatisées ?

La stigmatisation liée à la maladie mentale est toujours très commune. Bien que de grands progrès aient été réalisés dans le domaine au cours des dernières années, il est malheureux de constater que la majorité des personnes qui ont une maladie mentale ne reçoivent pas de traitement [49% de ceux qui croient avoir souffert de dépression ou d’anxiété n’ont pas consulté de médecin à ce sujet]. Une des meilleures choses qu’on puisse faire pour soutenir ces personnes est de leur rappeler que des personnes et des ressources existent pour les aider. Par exemple, la Ligne de crise d’Ottawa est un service disponible 24 heures par jour et peut être contactée au 613-722-6914.

Les réponses ont été reformulées au besoin pour des raisons de longueur. 

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