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Par Yasmine Mehdi – Cheffe de pupitre Actualités
Trois questions pour comprendre, avec Marilou Gagnon
- Qu’est-ce que la « crise des opioïdes »?
On fait référence à trois phénomènes. Tout d’abord, la hausse alarmante du nombre de surdoses liées à la consommation d’opioïdes illicites et d’autres drogues illicites dans lesquelles on retrouve des substances telles que le fentanyl [un puissant analgésique difficile à détecter et environ 100x plus toxique que la morphine, NDLR]. Ensuite, l’augmentation dramatique du nombre de décès liés aux surdoses. Finalement, la proportion de personnes à qui des opioïdes sont prescrits au Canada.
- Quelles populations sont les plus touchées?
Cette crise affecte principalement les personnes qui consomment des opioïdes illicites par voie injectable. Toutefois, il faut comprendre que toute personne qui consomme une drogue dont le contenu est inconnu peut être à risque – incluant la cocaïne, les drogues de synthèse et les opioïdes en comprimés. Donc oui, les étudiants qui prennent des drogues de façon récréative peuvent être touchés.
- Quelles solutions pourraient-elles être mises de l’avant?
Selon moi, il existe quatre types de solutions. Premièrement, il faut améliorer les conditions de vie et l’accès aux soins. Deuxièmement, il faut miser sur l’éducation et la réduction des méfaits. Ceci peut se traduire par des services d’injection supervisée ou par la possibilité pour les utilisateurs de tester leurs drogues avant de les consommer – c’est parfois fait dans les festivals de musique. Au niveau de l’éducation, on pourrait offrir des formations afin de reconnaitre les signes d’une surdose et d’intervenir en offrant les premiers soins. Troisièmement, il faut rendre les traitements plus accessibles. Finalement, il faut décriminaliser – traiter, soigner et non punir.