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Trois questions pour comprendre: La culture du viol sur les campus

17 octobre 2016

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Par Yasmine Mehdi

Trois questions pour comprendre, avec professeur Simon Lapierre

  1. Que peut-on dire quant à la présence d’une culture du viol sur le campus de l’U d’O?

Au cours des dernières années, plusieurs situations ont démontré que la violence sexuelle est un problème persistant dans les universités canadiennes. L’Université d’Ottawa ne fait pas exception, comme l’ont révélé les incidents survenus en 2014. Le terme « culture du viol » est fréquemment utilisé pour établir des liens entre les différentes situations de violence sexuelle et pour rendre visibles les contextes organisationnel, social et politique dans lesquels elles prennent place. Contrairement à ce que certains commentateurs prétendent, le terme « culture du viol » n’indique pas que tous les hommes sont des violeurs et que toutes les femmes sont victimes de violence sexuelle.

  1. Comment l’U d’O se compare-t-elle à d’autres universités sur la question de la lutte contre la culture du viol?

Depuis les incidents survenus en 2014, plusieurs stratégies ont été mises en place pour mieux intervenir dans les situations de violence sexuelle et pour prévenir cette violence en créant un environnement plus respectueux et plus sécuritaire pour les femmes [adoption d’un énoncé de valeur, d’un nouveau règlement et d’un programme de formation]. Contrairement à d’autres universités, l’U d’O a reconnu le problème et a investi des ressources considérables pour tenter d’y remédier. Évidemment, on ne change pas une culture du jour au lendemain. Pour l’Université, le défi sera de maintenir les diverses stratégies mises en place au cours des dernières années pour nous permettre d’envisager un changement à plus long terme.

  1. Si une survivante désirait rapporter un incident, comment pourrait-elle s’y prendre?

Les survivantes de violence sexuelle doivent avoir accès aux informations leur permettant de prendre des décisions éclairées, et il est important de toujours respecter leurs choix et leur rythme. À l’U d’O, le Bureau des droits de la personne a été désigné comme l’endroit de référence pour obtenir des informations ou pour rapporter une situation de violence sexuelle. Les survivantes peuvent être accompagnées d’une personne durant ces procédures et ont toujours la possibilité d’accepter ou de refuser les mesures qui leur sont proposées. Pour rapporter une situation d’urgence, il est possible de faire appel services de la protection (sur le campus) ou aux services de police (hors campus). Pour obtenir du soutien, les intervenantes dans les organismes communautaires comme le CALACS Francophone d’Ottawa et le Ottawa Rape Crisis Centre sont les expertes dans ce domaine en plus d’être indépendantes face à l’institution et de pouvoir assurer la confidentialité.

Les réponses ont été reformulées au besoin pour des raisons de longueur.

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