Crédit visuel : Valérie Soares – Photographe
Par Gaëlle Kanyeba – Journaliste
Malgré la pandémie du coronavirus, le Syndicat Étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a maintenu sa traditionnelle semaine 101. Plus de 50 événements en ligne sont alors organisés, s’étendant du dimanche 6 septembre au samedi 12 septembre.
Chaque participant.e peut accéder aux ateliers proposés en se branchant devant un appareil intelligent, et ainsi découvrir les 100 différents clubs du campus, participer à des jeux, accéder aux salles d’évasion virtuelles, fêtes virtuelles, uOShow, ou encore au drag show.
« Même si au début on ne savait pas à quoi s’attendre, on voulait des événements virtuels similaires aux expériences que les gens ont en personne. Le défi pour nous était de les rendre accessible et de s’assurer que tout le monde pouvait y avoir accès », a commenté la commissaire francophone du SÉUO et une des organisatrices de la semaine 101, Marissa St-Amand.
Le bilinguisme à rude épreuve
Toutefois, le bilinguisme des activités reste le principal défi pour les étudiant.e.s francophones. En dépit de la diversité d’événements organisés, la possibilité pour les francophones de s’épanouir pleinement dans leur langue au sein des activités reste inférieure à celle des anglophones.
Une réalité que reconnaît volontiers la commissaire : « Il y a l’anglais qui domine, mais on a fait des efforts pour avoir des événements bilingues et quand ce n’était pas possible, on a organisé des événements en français. Par exemple : ce vendredi il y a un événement de réseautage pour les francophones et francophiles. »
Le cœur n’est pas à la fête
D’après le SÉUO, pour le moment, 1800 étudiant.e.s de première année se sont inscrit.e.s à la semaine 101. Il n’en demeure pas moins que l’intérêt des étudiant.e.s semble plus porté vers le déroulement des cours en ligne que les événements d’initiation étudiante.
Sarah Bengali, étudiante de première année en communication, en témoigne et déclare : « Je ne suis pas vraiment intéressée par les activités en ligne, pour l’instant je suis stressée par comment vont se passer les cours en ligne. Je trouve que l’Université n’a pas suffisamment communiqué à ce propos. »
L’étudiant mentor de la région francophone d’Ottawa, Donnel Hirwa, note également ce manque d’intérêt auprès de ses étudiant.e.s : « Normalement, on a plus d’étudiant.e.s au mois de juin, juillet, août qui nous posent des questions par rapport aux cours, puis en septembre les gens s’amusent à la semaine 101. Mais cette année les courriels n’arrêtent pas, j’ai deux fois plus des questions que d’habitudes. Quand tu parles avec les étudiant.e.s tu peux sentir que leurs préoccupations sont ailleurs. »
Vous avez jusqu’à samedi 12 septembre pour participer aux nombreuses activités proposées par le SÉUO.