Crédit visuel : Robert Greeley
Par Pascal Vachon – Journaliste
En juillet 2015, Patrick Grandmaître a été nommé entraîneur-chef à la barre du nouveau programme de hockey des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa (U d’O). Cinq ans plus tard, ses joueurs et lui sont à deux victoires d’une médaille et d’une présence en finale aux championnats, ce jeudi, à Halifax.
Pour récolter la première médaille de l’histoire de l’équipe de hockey masculine ottavienne, le gris et grenat devra tout d’abord défaire l’équipe hôte, les Axemen de l’Université Acadia. Une victoire vendredi soir signifie pour l’équipe d’Ottawa une présence en demi-finale au tournoi qui rassemble huit universités du pays.
« Je pense qu’on peut être fiers de ce qu’on a accompli cette saison, mais on sait qu’on est capables d’aller gagner. On n’arrive pas là par la porte arrière, on ne s’attend à rien de moins que d’aller chercher une médaille », lance le joueur gatinois, Yvan Mongo.
« On est confiants. On ne s’en va pas là avec une crainte », ajoute le franc-tireur Kevin Domingue.
Une place méritée
Peu de choses n’ont pas été réalisées par le gris et grenat depuis le retour du programme, en 2016. Un tableau d’accomplissements composé d’une finale de la Coupe Queen’s, la meilleure saison de l’histoire de l’équipe, avec seulement quatre défaites, et la reconstruction entière du programme avec quatre saisons gagnantes de suite. La seule pièce manquante au casse-tête : une médaille aux championnats canadiens.
« On voulait se rendre aux nationaux, mais là on veut gagner et prouver à tout le monde qu’on a notre place parmi les meilleurs au Canada. On veut causer la surprise du tournoi et on a l’équipe pour le faire », déclare Grandmaître.
Cette fin de semaine pourrait être la dernière rencontre dans le monde du hockey pour certains qui comptent intégrer le marché du travail l’an prochain. « On le sait que c’est notre dernière chance », admet Cody Drover, dont la carrière universitaire prendra fin cette fin de semaine.
« Ça signifierait beaucoup pour tous les quatrièmes années pour qui c’est peut-être leurs dernières parties. Ça serait juste incroyable de l’emporter pour ces gars-là », indique la recrue Dominic Cormier, lui qui a disputé quatre saison dans la Ligue majeure d’hockey junior du Québec.
La malédiction des SUO ?
Si l’organisation des SUO, Sports universitaires de l’Ontario, est reconnue à travers le Canada pour posséder certaines des meilleures formations universitaires du pays, ses résultats sportifs, eux, semblent différents. Depuis 2015, aucune formation n’a réussi à gagner un match au tournoi canadien.
Il pourrait y avoir 11 000 personnes au Centre de la Banque Scotia d’Halifax, vendredi prochain, lors de la rencontre tant attendue. « Un vendredi soir, à 19 h, ça va sûrement être plein. Je pense que les chances vont être contre nous […], mais depuis qu’on a reparti le programme, c’est pas mal le cas, alors on est habitués », affirme Grandmaître.
Le gris et grenat est passé bien proche d’ajouter une bannière de la Coupe Queen’s samedi dernier. Ceux-ci se sont inclinés 2 à 1 en troisième prolongation et ont dirigé plus de 50 tirs vers la cage adverse. Malgré la douloureuse défaite, les hommes de Grandmaître assurent être passés à autre chose.
« On n’a pas perdu en finale 7 à 1, c’était en troisième prolongation. À un moment donné, tu ne peux pas tout contrôler. C’était une bonne partie, on ne s’est pas fait dominer, la page est tournée. C’est triste, on s’est battus, mais il faut un gagnant et un perdant », partage Domingue.
Un des grands artisans de la qualification aux championnats canadiens est le gardien Domenic Graham. Ce dernier aura été excellent avec 36 arrêts lors d’un revers contre les Gryphons de l’Université Guelph. Le joueur a également conservé une moyenne de 1,85 et un pourcentage d’arrêts de .935, lors des neuf rencontres éliminatoires.
La Rotonde vous tiendra au courant des issues décisives pour l’équipe étudiante d’Ottawa, concernant les rencontres à venir.