Ghassen Athmni
Si les vétéranes Julia Francki et Pilar Khoury en sont encore les joueuses emblématiques, un vent de changement souffle déjà sur l’équipe de soccer. Plusieurs recrues se sont montrées à leur avantage en ce début de saison. Parmi elles, l’avant Théa Nour s’est illustrée avec cinq buts dont quatre en un seul match et un rendement offensif remarqué.
La Rotonde : Tu entames ta carrière chez les Gee-Gees de manière exceptionnelle, est-ce que tu attendais à de tels débuts ?
Théa Nour : Honnêtement, c’est sûr que c’est un peu comme ça qu’on espère tous débuter. Marquer quatre fois dans le même match ça fait beaucoup plaisir. Cela dit j’aurais préféré marquer une fois lors de quatre matchs différents ou marquer des buts décisifs pour donner une victoire à l’équipe.
LR : Est-ce que la possibilité de jouer au soccer avec les Gee-Gees a déterminé ta venue à l’Université d’Ottawa (U d’O)?
TN : Oui absolument. Je savais très bien que l’U d’O avait l’une des meilleures équipes du pays à ce niveau. Steve Johnson est venu me voir à quelques matchs quand j’étais au secondaire et m’a proposé de rejoindre l’équipe, ce qui a déterminé mon choix d’université.
LR : Quel est le rôle que jouent Pilar Khoury et Julia Francki avec les joueuses moins expérimentées ?
TN : Je pense que nous avons beaucoup de chance de les avoir comme capitaines. Avant les matchs elles nous parlent de l’équipe adverse et nous expliquent leurs forces et leurs faiblesses. Pendant la mi-temps, elles nous disent ce qui ne marche pas et ce qu’il faut faire pour y remédier. Elles analysent très bien leu jeu et nous donnent des consignes très précieuses.
LR : On te compare déjà à Pilar Khoury. Qu’en penses-tu ?
TN : Cela fait vraiment plaisir. Pilar fait vraiment une bonne carrière avec les Gee-Gees. C’est une source de fierté. Nous avons des similarités, nous aimons toutes les deux provoquer l’adversaire et avons un gabarit comparable, mais nous avons aussi des différences au niveau technique et tactique. Elle m’aide beaucoup sur le terrain et à l’entrainement. Elle n’hésite pas à rester après les séances d’entrainements régulières pour m’aider à faire du travail spécifique, si je veux par exemple travailler mon tir, etc.
LR : Tu sembles aussi avoir de bonnes dispositions pour être meneuse de jeu avec un bon jeu de passe. Quelle est ta position naturelle ?
TN : Oui, en fait j’ai joué meneuse de jeu quand j’étais au secondaire donc je devais maitriser les passes en profondeurs. Je ne pense pas avoir une position naturelle. Je peux évoluer de attaque ou comme milieu offensive. Je n’ai pas de préférence. Quand j’étais plus jeune j’ai longtemps joué en défense, ce qui m’aide aujourd’hui avec mes tâches en attaque. Avoir occupé plusieurs positions différentes m’aide à anticiper le jeu et à savoir où me placer sur le terrain.
LR : Penses-tu à tenter l’aventure professionnelle dans le futur?
TN : C’est un grand rêve. Ce serait quelque chose que j’aimerais beaucoup. C’est difficile d’atteindre ce niveau mais je vais quand même tout faire pour y arriver.