Par Ghassen Athmni
La recrue offensive de l’équipe de hockey féminin a époustouflé tous les observateurs cette saison. Deuxième au classement des marqueuses du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ) durant la saison régulière, la Septilienne a été le fer de lance des Gee-Gees et a joué un rôle prépondérant dans la bonne saison de la troupe de Yanick Evola.
La Rotonde : Il s’agit de ta deuxième année à l’Université d’Ottawa, mais tu n’as commencé à jouer avec les Gee-Gees que cette année. Pourquoi avoir attendu?
Mélodie Bouchard : Cela a un rapport avec mon cursus scolaire. J’avais un certain nombre de cours qui ne correspondait pas à ce qu’il fallait que j’aie pour jouer. J’ai tout de même profité de la saison dernière pour m’entraîner avec l’équipe et cela m’a beaucoup aidée cette année. Même si je n’ai pas joué ni en compétitif ni en hors-concours, cela m’a permis de développer des automatismes avec les autres joueuses.
LR : Est-ce que tu t’attendais à avoir un rendement aussi probant dès ta première année?
MB : Vu que j’avais passé beaucoup de temps avec l’équipe l’an dernier, j’étais habituée au calibre en abordant cette saison. Je ne m’attendais pas forcément à avoir ces résultats, mais je pense que nous avons toutes connu une bonne séquence. Je pense qu’avoir Yanick et Phil (Philippe Bergeron) comme entraîneurs ça aide beaucoup. Ils m’ont beaucoup aidée à être meilleure sur et en dehors de la glace.
LR : Maude Lévesque-Ryan a déclaré dans les colonnes de La Rotonde qu’avoir Mélodie Bouchard dans l’équipe pouvait changer le cours d’un match. Qu’en penses-tu?
MB : Je m’entête à dire et à penser qu’il s’agit d’une performance d’équipe. Je sais que j’apporte beaucoup d’intensité et de détermination. C’est peut-être ça qui change la donne.
LR : Avais-tu l’ambition de finir en tête du classement RSÉQ lors des dernières rencontres de la saison régulière?
MB : Pas du tout. Je n’abordais pas du tout les rencontres en me disant qu’il fallait que j’inscrive un certain nombre de points. Je pensais seulement à la performance de l’équipe.
LR : Plusieurs fois cette année, l’équipe a renversé des situations défavorables pour s’imposer. Pourquoi est-ce que cela n’a pas fonctionné contre McGill en séries?
MB : Je ne sais pas si c’est dû à la fatigue physique ou à un autre facteur. Je n’ai pas d’explication. Nous méritions de gagner, mais je pense que nous avons manqué d’opportunisme.
LR : Qu’est-ce qui manque à l’équipe pour dominer le championnat du RSÉQ et viser la médaille d’or au SIC?
MB : Essentiellement la constance. Disputer toutes les rencontres avec la même intensité et garder la même envie tout au long de chaque match nous permettront d’aller plus loin.
LR : Les opportunités professionnelles sont très limitées dans le hockey féminin. Est-ce que c’est quelque chose que tu envisages?
MB : C’est difficile, mais il faut y penser. Je crois qu’on commence à l’envisager dans les dernières années du parcours universitaire. En ce moment, je ne peux pas dire que ça m’occupe l’esprit.