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Arts et culture

Théâtre sur le campus : Love’s Labour’s Lost de William Shakespeare

9 novembre 2015

Gabrielle Pronovost

L’amour est un thème récurrent dans l’œuvre du célèbre William Shakespeare, et sa fameuse comédie Love’s Labour’s Lost ne fait pas exception à la règle. Interprétée par des étudiants de théâtre de l’Université d’Ottawa et sous la direction de Catriona Leger, la pièce était présentée à la Salle académique, du 3 au 7 novembre dernier.

Dans la ville de Navarre, le roi Ferdinand et ses trois compagnons, Biron, Du Maine et Longueville, prêtent serment de ne pas commettre d’actes frivoles – surtout de ne pas céder à la compagnie des femmes – afin de se consacrer à leurs études. Le comble : la journée même, la princesse de France et ses charmantes suivantes, Rosaline, Catherine et Marie, leur rendent visite. Contre toute attente, les hommes en tombent follement amoureux et ont beaucoup de difficulté à maintenir leur pacte. Suivent alors triangles amoureux, tromperies et ruses à la manière poétique de Shakespeare.

En entrant dans la salle, une petite musique de jazz accueille la foule. Impossible d’ignorer l’élégance de la scène avec son architecture ancienne et son allure d’arrière-saison. En attendant le début du spectacle, un acteur-jardinier racle des feuilles d’automne en dansant à la musique. Il nous rappelle que le roi aura affaire à nous si l’idée de sortir notre cellulaire durant la pièce nous vient en tête. Déjà les rires commencent; ce sera une bonne soirée!

Avec une troupe théâtrale comprenant 32 membres, dont 16 acteurs, la metteure en scène avait du pain sur la planche. Elle a réussi à donner le charme voulu et nécessaire à sa pièce préférée, lui accordant une atmosphère chaleureuse et comique et faisant honneur à l’originale. De leur côté, les acteurs ont visiblement étudié la pièce à la virgule près. Ils interprètent leur personnage avec une attention aux détails des plus impressionnantes. Mention spéciale pour Jon Dickey et Darcy Smith, jouant les rôles de Biron et de Don Adriano de Armado, qui avaient à réciter de nombreux longs et complexes monologues.

Après une heure et demie de comédie, la pièce adopte une tournure dramatique alors que la princesse apprend la mort de son père. Les femmes doivent retourner en France et obligent les hommes à purger leurs péchés pendant un an avant de leur accorder leur amour. La pièce se termine toutefois sur une touche cocasse alors que Biron rompt le quatrième mur du théâtre en informant la foule que 12 mois, « c’est trop long pour une pièce! »

 

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