– Par Lysane Caouette –
Le thriller musical Le Fa le do, dernier projet de l’auteur Luc Moquin, prendra forme sur les planches des théâtres franco-ontariens dès le printemps prochain. La troupe de comédiens présentera la pièce pour la première fois du 6 au 9 novembre à l’Auditorium de l’École secondaire publique De La Salle.
Le récit commence avec une trouvaille tout à fait inattendue qui bascule le chemin ennuyeux d’Albert, un archiviste blasé, lorsque celui-ci tombe sur une bande magnétique. Il sera alors envoûté par la voix anonyme d’une chanteuse de fado et désireux de rechercher cette inconnue.
Au fil de la pièce, le spectateur a droit à la fusion de tout un amalgame de personnages très différents des uns et des autres. Cependant, tous ont un point commun, puisqu’ils recherchent tous une nécessité, et ce, de façon maladroite, d’où tend l’intrigue de la pièce.
Un cowboy fait son apparition, sortant complètement de son cadre caricatural : il vit au centre-ville et veut rendre service aux gens.
Un scientifique est de l’affaire, apportant une dynamique de science-fiction au récit.
Luc Moquin s’est initialement inspiré pour l’écriture de l’histoire des différentes techniques pour enregistrer la voix humaine. « C’était mon point de départ. Puis, ça l’a évolué un peu plus que ça. Mais c’est ça qui a donné le côté un peu policier. Ce qui m’intéressait, c’était le côté espionnage de l’époque de la guerre froide. »
Puis, le dramaturge s’est posé un tout autre défi pour produire son œuvre. « C’est délibérément une tentative de mélanger les genres. […] Mon défi d’auteur était de réussir à intégrer différents univers les uns dans les autres. »
Cependant, l’auteur qualifie le processus d’écriture comme étant plutôt ardu, à cause de la fusion de ces multiples personnages. « Au début, ce que je pensais qui serait facile, c’était l’intégration des différents univers dans une même histoire. », explique-t-il. L’écrivain avoue que c’est ce qui lui a donné le plus de fil à retordre, puisque les premières versions de la pièce étaient beaucoup trop longues pour penser à la mise en scène.
La titraille de la pièce relève de la chanteuse de fado, musique traditionnelle du Portugal, en se référant aux notes de gamme de musique (do et fa), en plus d’exploiter un côté qui ne fait pas sérieux. « C’était un de mes buts dans l’écriture du texte, de voir si au théâtre, on peut écrire des choses et dire des choses que l’on pense sincèrement sur un mode non-sérieux. », lance M. Moquin.
L’auteur souhaite que la pièce en soi amène les spectateurs à réfléchir sur la place de la science dans la vie, en offrant l’accès à un univers qui n’est, selon lui, pas si loin du nôtre.