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Arts et culture

The Souljazz Orchestra : Bien plus que le nom laisse entendre

10 novembre 2014

– Par Didier Pilon –

Tout un bazar de cuivre, de percussions africaines et latines et de vieux claviers surchauffés produit des rythmes enivrants aux influences soul, jazz, afro, latines et antillaises.

Souljazz Orchestra présente un métissage de divers styles musicaux avec un but distinct : faire danser. Peu importe où il joue, son groove indicible parvient, par sa seule présence, à mouvoir les foules les plus variées.

Loin du quatuor rock traditionnel, Souljazz Orchestra n’a ni guitare, ni basse. Plutôt, les six musiciens nous offrent trois saxophones (Ray Murray, saxophone baryton ; Steve Patterson, saxophone ténor ; et Zakari Frantz, saxophone alto), des claviers vintages (Pierre Chrétien) et tout un arrangement de percussions d’un peu partout dans le monde (Marielle Rivard et Philippe Lafrenière).

La musique qui en découle est parfois difficile à classifier. Leurs deuxième et troisième albums, Freedom No Go Die et Manifesto, vibrent sous l’influence de Fela Kuti et du mouvement afrobeat. Toutefois, le groupe a continué à évoluer au cours des dernières années, s’appuyant sur l’influence de grands noms tels que James Brown, Herbie Hancock, Duke Ellington et Sharon Jones. Ainsi il a produit, en 2010, un album afro-jazz entièrement acoustique, Rising Sun, dans lequel on peut entendre plus d’une trentaine d’instruments. L’album Solidarity, produit deux ans plus tard, explore les rythmes tropicaux à travers une série de collaborations avec des artistes sénégaliens, brésiliens et jamaïcains. Leur tout dernier album, Inner Fire, tente finalement de réunir tous ces éléments éclectiques en un paysage sonore fulgurant. Leurs paroles, parfois politiques, parfois spirituelles, unissent le tout.

Originaire d’Ottawa, le groupe a été formé un peu par hasard, il y a déjà 12 ans. Les membres fréquentaient souvent les mêmes bars et allaient voir les mêmes concerts. Peu à peu, ils ont commencé à jammer ensemble à l’improviste. En peu de temps, ils jouaient dans les bars du coin, se produisant tous les mardis soirs à l’ancien Café Nostalgica, qu’ils remplissaient jusqu’à la limite et souvent bien au-delà! Souljazz a ensuite joué au Mercury Lounge tous les mercredis avant d’aboutir au Babylon Nightclub pour un spectacle hebdomadaire, le jeudi.

Toutefois, ces jours sont maintenant loin derrière eux. Depuis leur premier single, « Mista President », Souljazz a fait plus d’une dizaine de tournées européennes, remplissant des salles de concert en France, en Grèce, au Danemark et même en Slovénie, pour n’en nommer que quelques-uns. Il a réalisé des performances en Afrique et en Asie du Sud-Est avant d’entreprendre ses premières tournées américaines avec We The People, The Right Now, The Funk Ark et Dr. Ruckus. Il va sans dire que leur présence se fait de plus en plus rare à Ottawa. Leurs prochains spectacles dans la région seront le 10 janvier au Petit Chicago, et le 28 mars au Babylon.

 

 

 

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