– Par Lysane Caouette –

Nous sommes tous submergés par cette vague qui traverse le campus. On s’étouffe à quelques reprises, mais n’ayez crainte, la vague va tous nous diriger vers la paix pendant quelques semaines. En d’autres mots : la fin de cette chère session approche.

Les exposés à préparer, les dissertations à écrire, les bouquins à lire, les projets à finir, et les examens finaux à réussir…Et courir au travail. Voulez-vous un petit truc? Lavez votre vaisselle en mangeant. Vous gagnerez du temps pour accourir faire une tâche. Conseil d’une étudiante aux étudiants.

Bref, les étudiants n’ont pas grand temps pour faire quoi que ce soit. Pas même pour se détendre le cerveau en faisant des arts. Gratter notre guitare, dessiner, tricoter un beau foulard, prendre des photos. Le temps nous manque pour visiter les galeries d’art que l’on aime bien, découvrir la dernière exposition, apprécier un bon concert.

Mais notre ordinateur, cher compagnon de fin de session, fait tous ces déplacements pour nous, en allant parfois plus loin. Par le biais du net, nous pouvons découvrir une foule d’œuvres d’une panoplie d’artistes. Suffit de faire quelques cliques. Ainsi, internet est véritablement le musée que nous n’avons pas le temps de visiter.

Cette exposition facile et accessible apporte un point à considérer. Est-ce que l’on savoure autant les arts visuels en navigant sur internet que lorsque nous sommes dans une galerie? Personnellement, je crois que non. Des milliers de photos défilent devant nos yeux lorsqu’on navigue. Un cliché comme un autre, il n’y a pas de différence. C’est peut-être de ce phénomène que découle le fait que l’on est plus difficilement sensibilisés par un cliché qui, si l’on prend une minute à l’observer, nous fouetterait au visage.

Mais rien ne fond qu’au blanc ou qu’au noir. Cette exception, c’est l’hyperréalisme. Cette forme d’art consiste à reproduire à l’identique une photographie en peinture, en dessin, ou bien en sculpture. Cet effet de réalisme intense vous amène à ne plus pouvoir décrocher vos yeux de l’œuvre. Malgré ces milliers d’images que vous aurez regardées, vous vous souviendrez de ces clichés d’œuvres hyperréalistes. Allez examiner Supermarket Lady de Duane Hanson, vous comprendrez.