– Par Nikita Kirner –
L’équipe de danse des Gee-Gees s’est produite dimanche pour sa 24e édition au Ottawa Little Theater. Le spectacle était rempli de routines passionnées et des pas qui n’ont pu qu’impressionner la foule.
Quand la musique s’est enclenchée et que la salle a tremblé avec énergie, danseurs et danseuses se sont d’abord tous présentés dans une danse dynamisante avant de commencer l’heure et demie de ce surprenant spectacle. Jenny Eriksson s’est engagée la première avec une tenue orientale et une danse pour mixte, élançant son corps élégamment sous des instruments orientaux, pourtant avec une allure de danseuse classique. Ensuite, Thys Armstrong nous a fait entrevoir dans sa danse comme un réveil énergique d’un jeune homme presque encore endormi, pourtant mouvementé d’émerveillement et d’enthousiasme avec des dégagés qui s’élançaient. Laura Felthman a fait une performance de claquette étonnante. Elle a rayonnée tout en passant d’une jambe à l’autre à une vitesse époustouflante. C’est ensuite sur la musique d’« Addicted to you » qu’ont dansé la majorité des Gee-Gees, en séparant la performance en deux clans qui semblaient s’affronter avec une énergie et un désir de s’élancer à travers des arabesques dynamiques.
Emily O’Krafka a continué le spectacle avec des pas contrôlés. C’est une danse qui a encore proposé un doux réveil passionnel. Les pas étaient simples et élancés, avec une maitrise passionnelle. Par la suite, c’était au tour d’une « diva » de faire son apparition sur scène. Kayla Howard, habillée d’une robe de soirée chic, a offert un moment fort lorsqu’elle a réussi une parfaite arabesque. Laura St. Germain s’est débattue sur une musique qui l’entrainait à danser de façon robotique mais totalement élégante. Après que Julia Panetta ait fini sa pirouette à la perfection, 11 des danseurs se sont adonnés à une danse tout à fait théâtrale. Deux clans semblaient alors s’opposer élégamment. Rognés par l’amour, les deux principaux danseurs ont animé leurs clans en maintenant des fouettés et des pirouettes collectifs. L’énergie des corps a fait alors comprendre à quel point l’amour et le manque, mis en scène dans cette performance, étaient puissants. Les deux danseurs maitres se sont enlacés pour se retrouver au final entourés des danseurs alertes qui jouaient les clans. Ensuite, Nicholas Lefebvre a tendu tellement vers une énergie débordante et frissonnante que les spectateurs étaient stupéfaits.
Le spectacle a continué avec Haley Forestell qui s’est présentée doucement et qui a maitrisé parfaitement le paradoxe des pas totalement dynamiques sur une musique acoustique. Elle a été suivie d’Alex Jackson en nuisette noire qui semblait se réveiller et danser la vie telle qu’elle l’entrevoit au réveil. La dernière performance avant l’entracte témoignait de la passion qui animait les danseurs
Deuxième entracte : l’énergie continue
Suite à la pause, la première danse a offert un soupçon de contemporain. Les Gris et Grenat se sont présentés en maillot de l’équipe de l’Université d’Ottawa et ont animé une variété de tons de danses, allant du twerk, aux pas osés qu’on danse dans des clubs, à leur fameux claquement de fesses en ligne. Tous synchronisés, ont a eu un l’impression de vivre en quelques minutes en mouvements dynamiques et assurés, la vie nocturne d’un étudiant de l’université.
Amelia Stuetz a dansé la liberté en lançant ses bras comme si elle s’envolait. Christina Weir s’est courbée lentement et a produit des alignements démontrant un maintien incomparable de son corps. C’était ensuite au tour de Nicholas, alias James Bond sur cette musique, qui a su montrer une performance de claquette dans une atmosphère de sensualité et de passion. Le danseur a su faire passer dans les mouvements de son corps une danse émotive et passionnelle. Isabelle Sinclair, en suivant, a offert aux spectateur des pas contrôlés et vifs à travers des arabesques et des alignements alertes.
Cela s’est enchainé d’un petit flashback en enfance grâce à quatre des danseurs de claquette qui nous ont proposé une mise en scène d’école où la maitresse tente de contrôler ses élèves. Une danse de claquette dynamique, amusante et spontanée. Ils ont fini alignés avec les jambes qui se sont synchronisées si aisément que s’en était stupéfiant. C’est après les performances de Haley et Nicholas qui ont dansé la vie d’un couple qui se désire, puis de Michelle Mercier qui a surpris avec une pirouette fouettée parfaite, que Katherine Ebata a donné une performance accompagnée d’une chaise. Ses mouvements ont été tout à fait maitrisés et dynamiques, à l’image d’une femme forte et indépendante. Elle a sublimé les regards de par sa légèreté et sa souplesse.
Le spectacle s’est clôturé avec une fabuleuse chorégraphie de groupe. C’est en même temps avec des pas synchronisés et paradoxalement dépourvus d’ordre que s’est achevée la 24e édition de l’équipe de danse des Gee-Gees.