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Arts et culture

La soul de Clay and Friends

29 janvier 2018

 

Par: Gabrielle Lemire

Dans le cadre du programme Contact Ontarois présenté par Réseau Ontario, La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec Mike Clay, le chanteur du groupe Clay and Friends. Le groupe montréalais allie groove, reggae, soul, jazz et hip-hop pour livrer un son qui sort du commun et qui se situe au-delà de tout système de catégorisation.

La Rotonde: Comment est-ce que le projet Clay and Friends a vu le jour?

Mike Clay : Ça fait trois ans que ça existe. Le groupe est né pendant un show. Adel, mon grand frère, était dans la foule et est monté sur scène sans le demander. Il a commencé à faire du beatbox. Depuis, on représente Montréal to the fullest, cet espèce de mélange anglais-français autant sur le bout de la langue que dans les styles de musique. Je me suis tout le temps exprimé autant en français qu’en anglais, alors le bilinguisme c’est quelque chose qui va rester là pour toujours avec le projet Clay and Friends.

LR : On vous connaît grâce à vos improvisations musicales, comment décririez-vous le processus créatif du groupe?

MC : En fait, il n’y a pas vraiment de composition en tant que telle. C’est toujours passé par le live et l’émotion pour nous. Quelqu’un va partir d’une progression d’accords en direct avec l’énergie de la foule, les têtes qui bougent, moi il y a des idées vocales qui me viennent en tête et de fil en aiguille ça se transforme en chansons, spectacle après spectacle. Ensuite on essaie d’enregistrer de manière la plus fidèle possible au live. Pour notre premier album, ça a été un défi, mais on a appris à le faire. Je pense que c’est un défi qu’on a réussi à relever.

LR : Quel message cherchez-vous à diffuser avec la musique de Clay and Friends?

MC : Vu que les chansons prennent forme au niveau de l’écriture comme au niveau vocal de manière très organique, ce qui se retrouve dans les chansons c’est ce à quoi je pense au moment ou la chanson est créée en live, que ça fasse référence à des voyages que j’ai faits, des personnes que j’ai côtoyées, des idées que j’ai par rapport à la politique, des enjeux sociaux… Je pense que ça vise les personnes qui aiment la musique authentique qui a de la soul, qui est pas quelque chose de préfabriqué ou qui imite quelque chose d’autre. On se sert vraiment des fusions peu communes avec notre musique et on espère trouver des oreilles qui vont ressentir ça.

LR: Depuis trois ans, quel a été le défi le plus important à relever en tant que groupe?

MC : Vu qu’on est difficiles à classifier au niveau de notre son parce qu’on mélange tellement de styles, ça a été un défi de trouver un créneau particulier. Quand on regarde les médias à l’international, il n’y a rien qui dit « soulful funky reggae soul-hop ». C’est un défi qui est à double tranchant, parce que ça nous ouvre des portes au niveau des performances, mais parfois ce manque de catégorisation joue contre nous au niveau des médias. Je ne me prends pas trop la tête avec ça, je fais la musique que j’ai envie de faire. Que ce soit d’avoir une chanson trap et ensuite une chanson de reggae, je ne vais pas compromettre un de ces sons-là. Ça a été un des défis, mais c’est quelque chose qui définit le groupe.

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