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Par Mathieu Tovar-Poitras – Journaliste
SORORITÉS ET FRATERNITÉS SUR LE CAMPUS
Greek Life. Sororités. Fraternités. Pour plusieurs, ces mots font référence à une poche ésotérique de la vie sociale étudiante sortie tout droit d’Hollywood et dont la mission consiste essentiellement à faire le party. Cette conception stéréotypée de la réalité ne dévoile néanmoins pas les véritables objectifs de ces groupes et de leurs activités. La Rotonde vous dresse un portrait de la vie grecque sur le campus uOttavien.
Des stéréotypes loin de la réalité
Sur le campus de l’Université d’Ottawa, l’étudiant.e. lambda – il serait effarant que cet article ne compte pas au moins une expression tirée du grec – a la possibilité de se joindre à onze différentes organisations, soit trois fraternités et huit sororités, toutes sous la tutelle du Conseil grec de l’Université d’Ottawa.
Ces organisations sont elles-mêmes divisées en deux groupes, soient les groupes internationaux et les groupes locaux d’origine ottavienne. Les organisations internationales cumulent plus de 200 000 membres à travers une centaine de chapitres. La sororité Delta Delta Delta, fondée à l’Université d’Ottawa en 1995, est reconnue comme étant une des plus prestigieuses au monde.
C’est justement ce prestige qui alimente la fausse interprétation de ce que sont les fraternités et sororités. « Nous ne sommes pas des filles complètement habillées en blanc qui boivent énormément », explique Robisha Marmontel, présidente du chapitre Beta Alpha de la sororité Sigma Beta Phi.
« Recruter » une nouvelle famille
Le processus de recrutement débute dès septembre. « Il y a une soirée d’information, qui est suivie par une période de deux semaines où nous organisons environ une douzaine d’évènements », explique Regan Preszcator. Elle précise ensuite que c’est en fonction du nombre d’évènements auxquelles les invitées se rendent qu’elles sont choisies pour intégrer la famille Xi Delta Theta.
Des évènements, c’est une expression qui est répétée lorsqu’il est question de ces groupes. « Nous organisons au minimum trois évènements par mois et au moins un doit être de nature de solidarité (sisterhood), sociale ou philanthropique », précise Preszcator. Similairement, Marmontel explique que sa sororité de 24 membres organise une collecte de fonds mensuelle pour diverses œuvres caritatives.
« S’engager auprès du groupe m’a permis de non seulement trouver des amies, mais c’est aussi un groupe que je considère comme étant ma famille », confie Marmontel. Quant à elle, Preszcator raconte avoir joint sa sororité lors de sa première année à l’Université et y avoir découvert un incroyable groupe où il existe « un fort sentiment d’encouragement et de soutien entre femmes, en plus de liens très forts entre chacune. » Un peu comme dans Legally Blonde, finalement.