Sophie Chenail : «c’est moi qui ai approché les Gee-Gees »
– Par Louis-Charles Poulin –
L’équipe de volleyball des Gee-Gees est en première position de sa division avec une fiche de 12 victoires et 3 défaites. La Rotonde a rencontré la joueuse de deuxième année, Sophie Chenail, qui évolue au poste de centre.
La Rotonde : Peux-tu me parler de ton parcours en volleyball jusqu’à maintenant?
Sophie Chenail : J’ai commencé à jouer vraiment tard au volleyball, comparativement à la majorité des joueuses de mon équipe. J’ai commencé au secondaire et j’avais comme rêve de jouer au Cégep, ce qui est arrivé. Je regardais au niveau universitaire et je trouvais le calibre très élevé et je n’étais pas sûre d’atteindre ce niveau-là. J’avais comme objectif de jouer pour l’Université de Sherbrooke, puisque je viens de là. Lors des inscriptions pour l’université, j’ai vu qu’il y avait un programme de nutrition intéressant ici à Ottawa. J’étais encore plus intéressée quand j’ai vu qu’il y avait une équipe de volleyball. Tout s’est enchaîné et ça a vraiment été la meilleure décision de ma vie de venir à l’Université d’Ottawa. Aujourd’hui, je suis dans l’uniforme des Gee-Gees et on joue parfois contre Sherbrooke, et je suis surprise de battre cette équipe que je trouvais si bonne lorsque j’étais jeune.
LR : Est-il difficile de se faire sélectionner par les Gee-Gees?
SC : Il est rare que ce soit l’athlète qui approche l’entraîneur, habituellement c’est le contraire qui se passe à l’Université d’ Ottawa. Il est aussi rare qu’un entraîneur va aller voir au Québec, à l’exception de Gatineau, pour recruter des athlètes. C’est moi-même avec mon entraîneur du Cégep qui avons fait les démarches pour me faire remarquer par les Gee-Gees. L’entraîneur des Gee-Gees m’avait prise dans son équipe, en voyant mes statistiques du Cégep, sans même m’avoir vue jouer en personne. En arrivant ici, j’étais stressée et je ne voulais pas le décevoir lorsqu’il me verrait jouer puisque c’est moi qui l’avais approché, et non lui comme ça se fait en général.
LR: Tu joues à la position de centre. Peux-tu m’expliquer ton rôle au sein de l’équipe?
SC : Je suis celle qui alterne avec la libéro ,l’arrière qui a un uniforme de couleur différente. Normalement, je suis celle qui est toujours en train de sauter au bloc. En tant que joueuse de centre, je dois toujours essayer d’attirer l’attention de la joueuse de centre adverse en faisant des feintes. Je suis constamment en train de sauter pour tenter de la mélanger. Même si je saute souvent, j’ai quand même une position qui me permet de faire des choses variées. Je suis un peu petite pour jouer à cette position, par contre je saute haut donc je me débrouille.
LR : Quel est ton meilleur moment cette saison avec l’équipe?
SC : Je dirais que notre victoire contre York était un très beau moment. Peut-être que c’est parce que c’est plus frais dans ma mémoire, mais je dirais que mon plus beau moment c’est lorsqu’on a joué contre McMaster en finale d’un tournoi en Floride. Le match s’est rendu jusqu’en cinquième manche et on a vraiment bien joué. En regardant dans les yeux de mes coéquipières, je voyais qu’on avait toutes la même sensation, on ressentait qu’on avait toutes la même flamme qui nous animait et qu’on avait toutes le désir de gagner. Des moments comme ça, c’est vraiment rare et on est toujours un peu à la recherche de moments intenses comme celui-là. Je sentais qu’à ce moment-là, nous étions imbattables et ça m’a vraiment marquée.