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Arts et culture

Soirée d’humour: L’École nationale de l’humour enflamme les planches d’Ottawa

23 novembre 2015

Par Yasmine Mehdi                

Jeudi soir dernier, l’Auditorium des anciens a accueilli huit finissants de l’École nationale de l’humour (ÉNH). Devant une centaine d’étudiants venus découvrir les nouveaux visages de l’industrie du rire, les humoristes ont enchainé des blagues sur des sujets parfois semblables, mais en les présentant de manière unique.

C’est dans le cadre de la tournée des finissants de l’ÉNH, comptant une quarantaine de spectacles, que le Service de vie communautaire de l’Université d’Ottawa (U d’O) a pu compter sur la présence de la relève de l’humour québécois.

Antoni Remillard et Marc-André Beaulieu, les deux animateurs de la soirée, ont joué à merveille leur rôle en guidant le public d’un numéro à l’autre tout en fluidité. Si Beaulieu a provoqué des rires lorsqu’il a raconté sa vie en appartement, Remillard a conquis par son authenticité et sa désinvolture, laissant parfois croire à l’improvisation. Il faut croire que le public ottavien a tout autant charmé Remillard, qui a déclaré : « Ça s’est super bien passé! C’était un de nos premiers shows devant un public de cet âge et je crois que ça rejoint plus notre humour. »

Pendant près de deux heures, les étudiants ont pu découvrir le personnage de geek de Gabriel Prévost, celui d’autiste obsédée par Bon Jovi de Rosalie Vaillancourt ou encore la jeune femme mal dans sa peau que personnifiait Célia Gaudreau. Les gags sarcastiques de Nicolas Audet ont également fait fureur auprès du public qui réagissait très bien à ses imitations de joggeur snob ou de pilote d’avion blasé.

Si plusieurs humoristes incarnaient un personnage dans leur numéro, d’autres styles ont été mis de l’avant ce soir-là. Anas Hassouna a raconté des anecdotes sur sa vie d’immigrant à Repentigny et Daniel Pinet, d’origine acadienne, a également joué la carte ethnique en vulgarisant l’histoire du Grand Dérangement. « Je trouve que c’est intéressant de vulgariser l’histoire parce que l’histoire est drôle. Je propose autre chose et j’ai tendance à croire que les gens aiment ça », a confié l’humoriste.

Sophie, étudiante en génie mécanique biomédical, s’est dite satisfaite de sa soirée : « J’ai trouvé le show vraiment bon, c’était vraiment drôle. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre parce qu’ils [les humoristes] viennent tout juste de sortir de l’École, mais ils étaient vraiment à la hauteur. »

Ce n’est pas la première fois que des spectacles d’humour en français sont organisés sur le campus, mais il n’en demeure pas moins que l’ÉNH a fait un tour de force en présentant une programmation faite par et pour des jeunes.

 

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