Arts et culture

Par Houssein Ismail – Collaborateur

Le Café Nostalgica a organisé, le mardi 21 février, la projection de deux films portant sur les biographies de deux des plus grands mathématiciens du 20^e siècle.

L’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa (GSAÉD) avait organisé, mardi dernier, une projection de films au Café Nostalgica. Ces derniers ont été proposés par les étudiant.e.s diplomé.e.s par l’entremise d’un vote en ligne sur la page Facebook de l’association. La soirée cinéma était gérée par Kawtar Jaanid, commissaire à la vie étudiante au sein de l’exécutif de la GSAÉD. Jaanid s’applique à trouver les films choisis, mais doit parfois composer avec ce qui est disponible.

L’homme qui défiait l’infini 

Les deux films au menu mardi ont tous les deux, par pure coïncidence, un génie mathématicien pour personnage principal. Le premier film, L’homme qui défiait l’infini, est une biographie de Srinivasa Ramanujan, un mathématicien indien ayant vécu au croisement du 19^e et du 20^e siècle. Il relate sa collaboration avec son mentor Godfrey Harold Hardy, un mathématicien britannique que tout sépare de Ramanujan, jusqu’à la méthodologie. Hardy est rigoureux et athée, tandis que Ramanujan est croyant et mû par l’intuition dans ses calculs. Le film montre comment les mathématiques ont implacablement remis sur un pied d’égalité deux parties du monde que la pensée coloniale croyait pouvoir distinguer : l’Occidental doté d’une faculté de raisonnement élevée et l’indigène dont l’entendement ne pouvait supposément pas transcender cette dernière.

Le jeu de l’imitation

L’intrigue du second film, « Le jeu de l’imitation », est située durant la Seconde Guerre mondiale lors d’un de ces rares moments qui sont propices à la manifestation des grands hommes. Le film raconte comment Alan Turing, un mathématicien britannique, va réussir à déchiffrer le code de l’Enigma, une machine de codage que les nazis utilisaient pour communiquer sous le nez des forces alliées. Si l’histoire honore souvent les grands hommes en perpétuant leurs noms, les hommes, quant à eux, les rétribuent parfois ingratement. Le film n’a finalement pas été projeté, les spectateurs ayant préféré partir après la fin du premier.

Alors, au final, qu’est-ce qui caractérise un génie? Une chose est sure, un génie est une particularité dans la multitude, un paradoxe humain, le paramètre qui n’obéit pas à l’équation humaine. Et il est souvent incompris.