– Par Alexandre Millaire –
Si vous vous cherchez un exemple d’une scène musicale bien en santé, le sextuor Steamers fait preuve des possibilités artistiques qui s’étalent aux Ottaviens. Ce projet, démarré dans le but de perfectionner l’instrument secondaire de chaque membre, a su réunir un groupe dynamique qui emporte avec lui un riche bagage d’expérience musicale.
« Souvent il arrive que dans nos pratiques les gens plus folky disent que le groupe commence à vraiment prendre une direction punk », explique en riant Garett Barr, guitariste du groupe, « tandis que les punks se disent impressionnés de la qualité folk du son ». Ayant déjà deux albums à son effectif, The Home EP (2013) et Steammates (2014), le sextuor collecte présentement des fonds pour endisquer leurs 14 nouvelles chansons composées depuis mai dernier par le biais d’un concert, ce vendredi 16 janvier, au House of TARG.
La genèse du groupe date de 2010 mais est le produit de plus de 15 ans d’amitié et de collaboration musicale. L’amour est palpable sur scène, comme les six voix, les guitares, le banjo, la basse, la mandoline, le ukulélé et la batterie s’unissent dans un foudroyant mélange sonore. Les noces d’un de ses membres au Mexique ont galvanisé la formation actuelle et le groupe s’est produit autant dans la rue que dans des salons, des bars et des salles de concert, faisant notamment la première partie de Lisa Leblanc l’an dernier. Ils se disent soulagés que le syndrome des bras croisés se dissipe peu à peu dans la capitale et que les gens se gênent moins de danser comme des fous. « Parfois on jouait des concerts où la salle en entier nous passait au crible sans bouger et qu’ils venaient nous voir par après débordant d’éloges. […] On n’est pas un groupe à observer tranquillement dans un siège. On veut que tu te lèves, que tu boives, que tu bouges et que tu fasses l’expérience d’Ottawa! », déclare Sarah Barr, épouse de Garett et bassiste du groupe.
Steamers cite en particulier le documentaire critiquant le manque de culture dans la capitale, The City That Fun Forgot?, comme une inspiration pour se réunir et prouver que la scène locale est bien vibrante. Lorsque La Rotonde leur a demandé s’ils avaient un message pour les étudiants universitaires, ils répondirent d’une voix : « Commencez un groupe de musique! », certains des membres affirmant que c’est l’unique raison qu’ils ont pu compléter leurs études universitaires.