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Le SÉUO s’impose un code éthique

16 novembre 2019

Crédit visuel; Andrey Gosse – Directeur artistique

Par Noémie Calderón-Tremblay – Journaliste

Le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) se dote d’un code éthique construit sur les bases des suggestions étudiantes relatives à l’équité.

Le code éthique du SÉUO s’est élaboré en réponse à l’adoption du positionnement pro-choix officiel du Syndicat, suite à la manifestation de nombreux désaccords étudiants vis-à-vis la présence d’un club pro-vie sur le campus.

« En réponse aux témoignages des étudiant.e.s, je devais trouver une façon d’agir rapidement [au désaccord face à l’existence d’un club pro-vie], j’ai donc soumis une proposition au conseil administratif de créer un code éthique » explique la commissaire à l’équité.

Le SÉUO a créé un sondage, publié sur leur page Facebook. Celui-ci invite les étudiant.e.s à soumettre leurs propositions en matière d’équité sur le campus, de façon anonyme.

Judy El-Mohtadi, commissaire à l’équité du SÉUO, informe qu’en tant que représentante des étudiant.e.s de premier cycle, le Syndicat se doit de représenter adéquatement les préoccupations éthiques du corps étudiant. Celle-ci dit avoir reçu des messages d’étudiant.e.s demandant l’inclusivité des minorités visibles ou que le SÉUO se positionne en faveur des droits sexuels et reproductifs.

La construction d’un code

Le code éthique du SÉUO sera composé de différentes parties. Il y sera présenté les différents positionnements éthiques ou politiques du Syndicat. Le document désignera également la manière dont le Syndicat compte procéder pour arriver à ces objectifs d’équité.

Le code n’est pas coulé dans le béton pour l’instant. Il sera toujours possible d’ajouter ou de travailler le code éthique, d’après El-Mohtadi.

Le code évoluera en fonction des suggestions étudiantes et sera continuellement adapté pour mieux servir les besoins de la communauté. « Ce sera un document très complet et on aura toujours la possibilité de le modifier », indique El-Mohtadi.

Jonathan Paquette, professeur à l’Université d’Ottawa, dont le domaine de recherche comprend l’éthique publique, informe que les domaines dans lesquels il existe une obligation morale d’une partie envers une autre requièrent un code éthique.

Le Syndicat, de par son mandat, aurait l’obligation de représenter la population étudiante de premier cycle. Selon Paquette, l’organisme devrait se doter d’un document qui met au clair ses engagements et ses valeurs. Un tel document servirait à garder le Syndicat redevable envers la population étudiante.

Un effort collectif

La commissaire à l’équité a mentionné qu’elle était consciente qu’il existait bien plus d’injustices que ce qu’elle seule pouvait percevoir. Elle a donc trouvé essentiel de travailler de concert avec les étudiant.e.s et les associations qui les représentent sur le campus. Elle a travaillé avec le Centre de ressources des femmes et le Centre de la fierté à la création du code en question.

« Je communique avec ceux qui travaillent dans ces centres pour voir leurs perspectives, parce que c’est eux qui sont en contact avec les étudiant.e.s tous les jours et qui connaissent ce dont ils ont besoin » a mis au point El-Mohtadi.

La commissaire a expliqué que grâce à son domaine d’études, soit la criminologie et les études féministes et du genre, elle a étudié les systèmes d’oppression et a été sensibilisée aux différents problèmes que pouvaient vivre les populations marginalisées. El-Mohtadi a aussi été impliquée au sein du Centre des ressources des femmes par le passé.

Le sondage du SÉUO est toujours disponible sur leur page Facebook, pour tous les étudiant.e.s qui auraient des suggestions pour le Syndicat relatifs à l’équité.

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