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Le SÉUO et la FÉUO s’expriment avant le vote

11 février 2019

Photo Emilie Azevedo

 

Par: Miléna Frachebois

 

Dans le cadre du référendum qui prend fin le 11 février, les deux partis candidats ont pu s’exprimer et répondre aux questions des étudiant.e.s lors de deux débats publics cette semaine. D’un côté, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) avec Paige Booth et Jason Seguya. De l’autre, le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) avec Mik Vattiata, Francesco MacAllister-Caruso et Tiyana Alysha Madison. La Rotonde était au débat du 5 février et fait le point sur les deux partis.

Des syndicats soit-disant différents

Au cours du débat, la FÉUO semble être axée sur la reconnaissance de ses acquis. MacAllister-Caruso dénonce la tendance qu’a la FÉUO à se concentrer davantage sur sa valeur et son historique que sur ce qu’elle fait réellement. Celle-ci souligne que puisqu’elle est déjà établie, elle n’aurait qu’à maintenir les services actuels tout en devenant un meilleur syndicat. Durant la période de questions, Leila Moumouni-Tchouassi, ancienne vice-présidente à l’équité pour la FÉUO, a souligné que depuis 1969, la Fédération a accumulé une liste d’accomplissements : un régime d’assurance, du counselling, la U-Pass, la Semaine 101, plus de 350 clubs et d’autres services comme la banque alimentaire, le service de raccompagnement et une station de radio. Moumouni-Tchouassi fait part de son inquiétude par rapport au nouveau syndicat qui ne pourra pas fournir des services de la même qualité s’il commence sans ressources. Le jeune syndicat précise qu’il veillera à ce que les frais soient transférés, ainsi que les services, et que l’Université prêtera main forte pour cette transition.

L’importance des communautés

Après le climat hostile de la dernière rencontre du conseil d’administration de la FÉUO à cause d’une motion sur le bilinguisme, les deux syndicats veulent assurer une meilleure représentations des minorités sur le campus. Bien que les francophones ne représentent que 30 % des effectifs de l’Université, ceux-ci doivent pouvoir bénéficier d’une accessibilité aux cours et aux services en français. La FÉUO prévoit personnaliser ses ressources afin de toucher toutes les communautés. Pour les étudiants internationaux qui forment 18 % de la population étudiante, la Fédération précise qu’elle a déjà mis en place des initiatives comme la Maison internationale et la Semaine internationale. Le SÉUO souligne aussi l’importance de la Maison internationale et s’engage à la garder tout en développant un meilleur programme de mentorat. Elle indique également offrir la pleine chance à tous les étudiant.e. s, surtout internationaux, qui se butent à des obstacles dans le processus, de pouvoir participer à la course pour l’exécutif.

Promesse de changements

La FÉUO a dans son sillage un historique de conflits internes, ce que veut éviter le SÉUO en éliminant la hiérarchie entre les membres. La structure exécutive du SÉUO serait décentralisée et son corps exécutif serait coopératif et non-conflictuel. La liberté d’expression serait protégée. Le SÉUO souhaite apporter des modifications aux salaires des élus, qui seront revus à la baisse, et augmenter le nombre de salariés. Booth insiste sur le fait que plusieurs politiques existent à présent afin de protéger les employés de la FÉUO qui sont dorénavant représentés par un syndicat indépendant.

La Fédération aurait effectué beaucoup de changements quant à la structure de la gouvernance, ainsi que le système des clubs. Un bureau est maintenant complètement dédié aux clubs, ce qui accorde à ces derniers plus de ressources et de temps pour traiter leurs problèmes. Des modifications ont été apportées à la constitution même, en consultation avec les étudiant.e.s. MacAllister-Caruso indique que les deux valeurs de son syndicat sont la transparence et la redevabilité. Le SÉUO insiste sur l’application concrète d’un comité de supervision de l’exécutif auquel les étudiant.e.s peuvent soumettre des plaintes face à un membre de l’exécutif, au lieu de passer par un représentant.

Les deux syndicats sont d’accord sur plusieurs aspects de leur gouvernance, exprimant leur volonté de représenter le corps étudiant et d’augmenter l’engagement de celui-ci. D’autres valeurs importantes mentionnées sont l’accès à l’éducation par la diminution des frais de scolarité, les initiatives de santé mentale, ainsi que les intérêts des étudiant.e.s qui doivent être toujours reflétés.

Faire confiance à la FÉUO ?

La Fédération a fait polémique cette dernière année et MacAllister met en garde les étudiant.e.s : « Êtes-vous satisfait et pensez-vous que tout à coup cela va changer ? Ayez une pensée critique ». Le SÉUO souligne le fait que, dans le passé, la FÉUO a agi de manière inadéquate, que ce soit par rapport aux allégations de fraude, à la censure ou aux politiques internes et demande donc comment cela changera à l’avenir. Booth et Segura répondent qu’ils veulent assurer un campus sain et sauf, où les étudiant.e.s sont à l’aise. Le SÉUO indique lui aussi vouloir créer un climat de confiance pour les étudiant.e.s, sans corruption.

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