Par Ghassen Athmni
Le Service des sports de l’Université d’Ottawa (U d’O) a décidé de réaliser des travaux de rénovation, qui incluent la construction d’un nouveau Centre de haute performance au pavillon Montpetit. Pour ce faire, l’Université procédera à la destruction des salles de squash qui se trouvent au sous-sol du bâtiment.
Ce nouveau Centre de haute performance est essentiellement destiné aux athlètes des équipes interuniversitaires. L’espace consacré au squash sera définitivement fermé le 9 novembre et les travaux commenceront aussitôt.
Pour l’instant, les athlètes interuniversitaires continuent de faire de la remise en forme et autres exercices de renforcement dans les salles ouvertes au grand public étudiant. Les nouvelles installations leur permettront de s’isoler au besoin et de s’adonner à du travail spécifique.
Un Centre pour les athlètes
« Si nous nous comparons aux universités avec qui nous rivalisons au niveau sportif et qui ont sensiblement le même nombre d’étudiants, c’était clairement la voie à prendre, explique Jérémie Grenier, chef des opérations au Service des sports et en charge du projet, nos installations sont très occupées présentement et nous espérons que cela faciliter les choses pour les sportifs et les autres étudiants ».
Selon le représentant du Service des sports, cette séparation permettra aux athlètes de se concentrer plus efficacement
Le Centre offrira néanmoins une programmation pour les étudiants qui ne font pas partie des équipes compétitives. « Nous ne savons pas exactement ce que nous allons offrir, ce sera du conditionnement physique et de l’entrainement personnel », rajoute M. Grenier
Avec la création de ce nouveau Centre, les équipes interuniversitaires profiteront aussi de la nomination d’un entraineur spécialisé en conditionnement physique qui s’occupera de tous les athlètes. Présentement, chaque équipe assigne un membre de son encadrement technique à cette tâche. Des équipements de renforcement musculaire seront également installés dans les nouveaux locaux.
Des joueurs de squash lésés
La décision ayant été prise de manière assez brusque, les joueurs de squash qui s’étaient procuré des abonnements pour pouvoir pratiquer ce sport à Montpetit se trouvent dépourvus de cette possibilité.
Quand le Service des sports a décidé de construire de nouveaux locaux, le choix s’est porté sur les installations de squash parce qu’elles sont les moins fréquentées. « Nous aimerions bâtir plus, mais nous avons dû remplacer quelque chose de déjà existant », affirme le chef des opérations. « Selon nos chiffres il n’y a que six personnes qui seraient concernées par ce changement ».
Joey Ferris, amateur de squash, est dans cette situation. Il a acheté un abonnement de base pour avoir un espace où pratiquer périodiquement ce loisir, mais a été surpris en apprenant que bientôt ce ne sera plus possible. « J’ai commencé à jouer au squash à l’Université d’Ottawa il y a six ans, avant ça je ne trouvais pas que c’était un sport intéressant, mais en m’y essayant, j’y ai pris goût et je n’ai pas arrêté », raconte Ferris. « Cela me fait de la peine d’apprendre que je ne pourrais plus jouer à Montpetit, j’y allais souvent avec des amis. »
Pour Ferris, la solution que le service des sports facilite l’accès aux terrains qui se trouvent au complexe sportif. « Pouvoir jouer au squash au prix qu’on payait à Montpetit, c’est inouï à Ottawa. Le problème c’est qu’au Complexe sportif il faut avoir un abonnement tout inclus contrairement aux salles qu’on utilisait. Si le Service des sports pouvait faciliter le transfert vers le Complexe sportif, ce serait une bonne façon de résoudre le problème. »
Selon le gérant des programmes éducatifs et de conditionnements physiques Lenny Sabourin, le Service prendra des mesures pour résoudre ce problème. « Nous avons pris la décision après le début de la session, nous sommes conscients du fait qu’il y a des personnes qui avaient un abonnement spécifiquement pour jouer au squash. Nous n’avons pas encore décidé quelles mesures vont été appliquées, mais ce qui est sûr, c’est que nous allons faire quelque chose. Nous commencerons par entrer en contact avec ces gens dans les plus brefs délais », assure M. Sabourin.