Cette saison, le Service des sports de l’Université d’Ottawa a commencé à opérer des changements dans la gestion de ses équipes compétitives. Avec la création du Centre de haute performance et le recrutement de Roger Archambault pour le diriger, les Gee-Gees souhaitent optimiser leur méthodes en vue de rivaliser avec les meilleures équipes du pays dans les championnats du Sport interuniversitaire canadien (SIC).

C’est en novembre dernier que les travaux de construction de ce nouveau centre ont été entamés. Ces nouvelles installations prendront la place des anciens terrains de squash situés au sous-sol du pavillon Montpetit qui ont été détruits. Les travaux sont toujours en cours et devraient être terminés avant la fin du semestre.

Pour le moment, les étudiants-athlètes partagent les espaces de mise en forme et d’exercice physique avec les autres étudiants.

Cette séparation a été voulue par l’ancien directeur du Service, Marc Schryburt, qui a quitté son poste le 13 janvier dernier. M. Schryburt avait constaté que les universités les plus couronnées de succès en termes de résultats sportifs disposaient toutes d’unités séparées dédiées aux athlètes de haut niveau.

La création de ce nouveau Centre s’accompagne aussi de la nomination d’un entraîneur spécia­lisé en condi­tion­ne­ment physique qui travaillera avec les étudiants-athlètes.

Un spécialiste de la haute performance

Avec un parcours de 20 ans en tant qu’entraineur de biathlon et plusieurs participations aux championnats du monde et aux Jeux olympiques, Roger Archambault apporte un élément d’expérience non négligeable aux Gee-Gees. Ce diplômé de l’Université d’Ottawa a également coopéré avec un grand nombre d’organismes sportifs nationaux. « Dans un premier temps je pense que le mandat du poste que j’occupe est d’encadrer les programmes en ayant une perspective de gestion de la haute performance », a expliqué M. Archambault.

Parmi les tâches qui lui incombent désormais est la supervision des entraineurs-chefs. L’ancien dirigeant de Water-Polo Canada insiste d’ailleurs beaucoup sur le rôle primordial des entraineurs-chefs dans la création des conditions nécessaires à l’excellence sportive. « L’entraineur et son équipe technique sont la pierre angulaire de notre travail. »

N’étant entré en fonction que lundi dernier, il devra s’acclimater à un milieu de travail différent de celui des fédérations qu’il a côtoyé durant sa longue carrière d’expert. « Ici le mandat principal est différent vu que la réussite scolaire reste le critère le plus important. J’ai eu l’occasion de travailler avec les équipes universitaires pour les évènements de la Fédération internationale de sport universitaire (FISU) tels que les universiades. » Selon ses dires, les fédérations sportives accordent de plus en plus d’importance aux athlètes universitaires.

Concernant les axes de travail qu’il pense établir, le nouveau directeur adjoint a affirmé qu’ils seront déterminés par un travail d’analyse en amont. « Nous devons comparer ce que nous faisons ici à ce qui se fait ailleurs, principalement chez les champions nationaux en plus de faire une revue de nos méthodes pour savoir ce que nous devons arrêter de faire, ce que nous devons continuer à faire et ce que nous devons changer, nous voulons que l’Université d’Ottawa soit reconnue en matière d’excellence sportive. »

Plans quinquennaux 

Afin de réaliser ces objectifs, des plans de cinq ans seront mis en place. « Au niveau universitaire, il y a une période d’éligibilité de cinq ans pour les athlètes. Le but est que chaque athlète qui nous rejoigne termine cette période en ayant remporté un championnat ou en ayant participé aux finales. »

Pour les clubs compétitifs dont M. Archambault aura également la charge, le Service des sports établira des critères d’évaluations différents axés sur l’expérience étudiante et le taux de rétention. Cette évaluation périodique devrait décider du sort des clubs, dont certains pourraient espérer avoir un statut d’équipe interuniversitaire.