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Arts et culture

Théâtre: Septembre d’Evelyne de la Chenelière

19 octobre 2015


Par Noura Cherkawi

La pièce commence : une journée de septembre, le 12 plus précisément, une femme travaille et se fait interrompre par le téléphone. Au bout du fil, c’est la secrétaire de l’école où va sa fille. Elle doit aller la chercher, elle se plaint de maux de ventre. Arrivée sur les lieux, la mère n’entre pas tout de suite. Elle est arrivée trop tôt, sa fille ne doit pas croire qu’elle s’est hâtée. Elle observe donc les enfants qui jouent dans la cour de récréation. Elle se laisse emporter par la fantaisie et nous fait part de ce qu’elle imagine avoir vu, nous raconte plusieurs histoires, certaines ludiques, d’autres plus sérieuses.

Evelyne de la Chenelière, femme qui unit en son corps les masques d’auteure, d’actrice et de mère, nous emporte, par la voix de son personnage, dans le monde de l’enfance, un monde d’innocence sur lequel elle bâtit des métaphores émouvantes et touchantes. Ces métaphores représentent la condition humaine, le rapport des mères et de leurs démons (alcool, nonchalance, colère), avec leurs enfants et l’angoisse de la séparation, concrétisée par une cour de récréation épurée mais riche en symboles et qui prend ici la forme ultime de la mort.

Cette pièce, dirigée par Daniel Brière, constitue un moment unique où tous peuvent se remémorer ce que ça fait d’avoir de nouveau 8 ans. Evelyne de la Chenelière nous offre une pièce enrichie par le jeu des lumières, les éblouissantes projections et la musique qui nous enveloppent tout au long de ses fabulations. L’actrice, à la suite du spectacle, en profite d’ailleurs pour nous livrer sa réflexion personnelle sur le sujet. Finalement, ce sont les souvenirs de notre petite enfance qui surgissent, provoquent le rire et font naître en chacun une certaine nostalgie.

 

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