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Sports et bien-être

Les Sénateurs : la blague de la LNH

4 février 2019

Par Maxime Jolicoeur , chef du pupitre sports

En mai 2017, les Sénateurs d’Ottawa n’étaient qu’à un but d’accéder à la grande finale de la Coupe Stanley. Maintenant, avançons dans le temps jusqu’à aujourd’hui, où les Sénateurs sont dans un état horrible. Leurs trois meilleurs joueurs n’ont pas de contrat pour l’an prochain, le club ne possède même pas son premier choix à l’encan de 2019 (échangé au Colorado dans l’échange de Matt Duchene) et encore pire, le propriétaire détruit l’équipe.

Un changement de situation drastique

La situation des Sénateurs d’Ottawa est très particulière. Depuis son retour dans la Ligne nationale de hockey (LNH), le club n’a jamais été aussi mauvais depuis ses premières saisons. Cette année, les Sens se retrouvent au dernier rang du classement général, au grand plaisir de Joe Sakic, le directeur général de l’Avalanche. Nous parlons ici d’une situation bien plus grave qu’une simple équipe de hockey qui ne performe pas sur la patinoire, mais bien d’une organisation qui tombe en morceaux.

Le tout a commencé lors de la saison 2017-2018. Les Sénateurs et leurs partisans avaient des attentes assez élevées pour la saison, en raison du succès de l’équipe lors des séries d’après-saison en mai 2017. C’est pour cela qu’après un premier mois assez médiocre en octobre 2017, le directeur général Pierre Dorion a décidé d’acquérir les services de Matt Duchene de l’Avalanche du Colorado. En retour, les Sénateurs ont échangé Kyle Turris, Shane Bowers, Andrew Hammond et un choix de premier tour.

Cet échange pourrait être le pire de l’histoire de l’équipe si Duchene décide de ne pas signer avec les Sénateurs. De plus, l’Avalanche aurait présentement entre le premier et quatrième choix du prochain repêchage amateur. Selon la direction des Sénateurs, le club est en « reconstruction » ; un peu difficile d’être en reconstruction sans avoir de premier choix, mais bon, je ne suis qu’un chroniqueur et non un directeur gérant d’une équipe de la LNH.

Des problèmes financiers

Les problèmes des Sens vont bien plus loin que la patinoire. Depuis des années maintenant, le propriétaire, Eugene Melnyk, n’a pas les moyens d’atteindre le cap salarial. Il doit donc se contenter d’essayer d’atteindre le minimum. Il est très difficile pour une équipe de la LNH de remporter les grands honneurs avec une masse salariale inférieure aux autres ; ce ne sont pas des maths, mais du sens commun.

Un atout qui serait utile pour ce propriétaire qui se comporte un peu comme Séraphin. Heureusement pour les partisans, ce mécontentement est visible lors de matchs au Centre Canadian Tire. Plusieurs sièges vides indiquent que les partisans en ont assez, et que Melnyk devrait vendre son équipe, lui qui aurait déjà reçu des offres sérieuses de personnes compétentes et beaucoup plus riches que lui.

Aucune amélioration

Dimanche dernier, les Sénateurs ont encore pris une décision discutable. Le jeune attaquant Nick Paul fut mis au ballotage. Un peu surprenant pour un club qui se dit en reconstruction. Il faudrait peut-être envoyer des dictionnaires Larousse à Melnyk et Dorion pour leur indiquer la vraie définition d’une équipe en reconstruction. Ils peuvent même trouver un exemple parfait à seulement 2 heures d’Ottawa, les Canadiens de Montréal.

Un club en reconstruction qui, pour le moment, performe à un niveau beaucoup plus élevé que les Sénateurs. La solution ? Un changement complet, l’entraîneur-chef doit partir, le directeur gérant doit partir, et oui, le propriétaire doit aussi partir. Heureusement pour lui, il passe la majorité de son temps dans les Caraïbes, peut-être pour s’évader de la réalité de son équipe d’hockey, mais au moins, il ne reviendra pas à Ottawa.

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