– Par Sinda Garziz –
« L’art comme résistance » est l’intitulé de la soirée de clôture de la semaine d’orientation organisée par le Groupe de recherche d’intérêt publique de l’Ontario (GRIPO) qui s’est déroulée du 18 au 21 septembre. La soirée s’est distinguée par son ambiance conviviale, lors de laquelle artistes et spectateurs se sont trouvés dans un espace de partage d’expériences et d’idées politiques à travers l’art.
Nous avons pu assister à cette soirée et recueillir quelques impressions sur les ateliers qui se sont déroulés durant la semaine.
Des ateliers très divers
La semaine d’orientation a débuté par une activité dont l’objectif était de vulgariser les recherches faites dans un cadre universitaire pour les rendre accessibles au grand public à travers des bandes dessinées, des balados ou encore des pièces de théâtre. Cet atelier a été suivi par une soirée ludique, sur le thème de l’activisme.
Ensuite, il y a eu la journée de la foire de justice sociale, dans laquelle beaucoup de groupes engagés dans différentes luttes à Ottawa, telles que la justice pour la communauté altesexuelle, l’équité des genres, la justice en Palestine ou encore les enjeux environnementaux, sont venus exposer leurs projets. C’était une opportunité pour tous ceux ou celles qui voulaient s’informer ou s’impliquer dans ces différentes luttes.
S’en est suivi un panel de discussion tenu par des meneurs locaux, dans lequel ils ont exposé leurs critiques des systèmes d’oppression, les moyens de lutte contre ces oppressions et leur impact sur la communauté.
Puis, dans la journée du 20 septembre, il y a eu la visite guidée de la ville à vélo. Cette visite a été structurée par quatre arrêts, où à chacune d’elle, un enjeu était discuté : la pauvreté, les droits des cyclistes à Ottawa, les enjeux de la communauté altersexuelle et l’embourgeoisement des luttes.
La semaine s’est achevée par des ateliers introductifs aux différents enjeux déjà présentés et la manière dont les luttes peuvent être liées entre elles.
Une participation limitée
« La semaine d’orientation s’est bien passée en général. Il n’y a pas eu beaucoup de participants, mais le nombre fut tout de même satisfaisant. La majorité de nos ateliers ont fait naître de nouveaux projets qui feront partie de notre plan d’action à venir», nous déclare Danika Jonson, une des organisatrices des ateliers.
Cette année, il y a eu beaucoup d’innovations concernant les activités. Les ateliers étaient beaucoup plus interactifs. Les enjeux des ateliers étaient assez clairs, mais il reste à améliorer la promotion de cette semaine auprès du public.
La décision de décaler la semaine d’orientation par rapport à la rentrée universitaire ne semble pas avoir été payante en termes de le nombre de participants de cette année. « Ça reste une bonne décision, dans la mesure que les gens vont s’habituer dans les années à venir, et la semaine GRIPO deviendra petit à petit une tradition au sein du campus de l’Université d’Ottawa », ajoutent certains participants à la soirée de clôture.
Enfin, ce fut une semaine qui a ouvert certaines portes pour les participants, en termes d’engagement dans la vie communautaire et dans les différents terrains de lutte.