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Semaine de discussion sur les changements climatiques : Revendiquer avec le jeûne

6 octobre 2014

– Par Soraya Benchekroun –

L’organisme ClimateFast a organisé une semaine de discussion sur les changements climatiques sur la Colline parlementaire d’Ottawa. Ralliés sous la bannière « affamés de leadership pour le climat », les organisateurs invitent les participants à jeûner, en termes de nourriture ou d’émission de carbone, ce qui est décrit comme un moyen de transformation sociale. La Rotonde a assisté à l’une de ces discussions, portant sur le besoin d’un dialogue intergénérationnel.

Les discussions ont eu lieu du 28 septembre au 2 octobre et ont rassemblé une variété de thèmes autour du sujet des changements climatiques. ClimateFast, qui était au centre de la convergence, invite les intéressés à jeûner pour « envoyer un message aux gouvernements que des individus de tous les coins de la planète s’attendent à voir des actions sur les changements climatiques ». L’organisme propose de « jeûner le premier jour de chaque mois jusqu’à ce que les pays se dotent d’un plan d’action équitable sur les changements climatiques ».

L’organisation était au centre d’une discussion portant sur les défis environnementaux entre les générations qui a eu lieu à l’U d’O, le 29 septembre dernier. L’événement était parrainé par le Centre de développement durable de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

Discussion intergénérationnelle

Selon le film Do the Math, présenté avant la discussion, les défis environnementaux que connaît le monde d’aujourd’hui sont le changement climatique, la pénurie d’eau et la pénurie alimentaire. Aussi, le plus important défi que nous connaissons aujourd’hui est le manque d’atmosphère. Le film présente en outre la nécessité que connaît l’humanité de réduire l’empreinte carbone de 90 % dans les années à venir.

Ce dialogue entre les générations avait pour but de provoquer une prise de conscience sur les changements climatiques dans l’enceinte universitaire, et ce, en forme de table ronde où activistes et étudiants s’expriment sur leurs réactions face aux changements climatiques. Cependant, seulement une poignée d’étudiants étaient présents autour de la table.

« Aujourd’hui, on se trouve dans une nouvelle ère où les sociétés dominent et où elles nous repoussent vers une force de travail pauvre où les inégalités règnent. Ça va prendre un énorme effort pour que les gens voient qu’ils peuvent reprendre en charge l’économie », a expliqué Frances Leigh Deverell, activiste avec le groupe ClimateFast.

Gabrielle Arkett, qui a pris part au mouvement UOttawa sans fossiles, a mis de l’avant la volonté du Centre de développement durable de la FÉUO de combattre les changements climatiques.

La situation canadienne

Rolly Montpellier, blogueur et activiste présent à l’événement, a expliqué que « le Canada a remporté le prix de combustibles fossiles pendant les six dernières années et l’an dernier, la Russie a détrôné le Canada à titre du pire pays au monde en termes de changements climatiques ».

« L’idée d’influer sur les décisions politiques en se dessaisissant de ses avoirs dans des entreprises n’est pas nouvelle. Cette stratégie est largement considérée comme l’un des mécanismes ayant mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud. En outre, certaines universités canadiennes n’investissent plus dans les sociétés productrices de tabac, en partie à cause de la pression exercée par les étudiants », révèle un article publié par le magazine Affaires universitaires.

D’autres universités canadiennes, telles que McGill, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université Victoria se sont aussi impliquées dans des campagnes de désinvestissement, telle la compagne Fossil Free Canada.

La discussion a finalement pris fin sur une volonté commune, entre jeunes et moins jeunes, étant « d’arrêter de creuser de nouveaux hydrocarbures et de concevoir un plan pour la transition des sociétés vers des énergies renouvelables ».

 

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