Par Mathieu Tovar-Poitras
Le dernier éditorial de l’année est sur WordPress. J’ai déjà planifié tous les articles qui étaient rendus à cette étape et ils ont déjà été intégrés dans la maquette InDesign. Pour une dernière fois cette année, je suis arrivé au bureau à 7h du matin un dimanche, prêt pour ma journée de 18 heures à coordonner la production, corriger des textes, gérer des imprévus puis entamer l’introspective de l’édition après son envoi à notre cher imprimeur.
Je veux être clair dès le départ : j’ai adoré mon expérience au sein de La Rotonde. Certes, mon mandat de rédacteur en chef ne fut pas de tout repos —au contraire—, mais pour rien au monde je n’échangerais ces longues heures à retravailler des articles, à trouver des solutions à tous les imprévus inimaginables et à mettre sur pied de nouvelles initiatives. C’est grâce aux attentes élevées et l’attitude exemplaire que doit s’imposer toute personne au poste de rédacteur en chef que j’ai pu avoir la chance de rencontrer des gens en or et d’apprendre plus que je ne l’aurais imaginé.
Par contre, comme presque tous les membres de l’équipe cette année, j’ai déjà été le p’tit nouveau qui s’immerge dans un monde entièrement nouveau et un peu intimidant au début. Un peu après avoir été embauché comme journaliste l’an dernier, j’ai remis mes premiers articles en étant assez fier de mes premières rédactions. Oh, que c’était une pensée un peu prématurée.
Ils ont été entièrement réécrits, puis la cheffe de la section actualités cette année-là m’a prise de côté et m’a dit : « Je veux être au courant de tout ce que tu fais : entrevues, enquêtes, respirer. Tiens-moi au courant ! », puis m’a fait un atelier express sur la rédaction journalistique. Certains membres de l’équipe m’ont ensuite beaucoup aidé et c’est ce qui pour moi, représente La Rotonde.
Parce que La Rotonde est une équipe et non seulement des individus formant un groupe. On se serre les coudes. On s’épaule et s’aide constamment. Des collègues deviennent rapidement de très bons amis. À la fin de la journée, ce qui rend La Rotonde aussi unique, à la fois du point de vue professionnel et personnel, sont les personnes qu’elle réunit et qui lui insuffle son identité.
Mais pourquoi ces personnes donnent-elles autant pour ce journal ? La réponse est assez simple.
On y croit.
C’est ce qui m’a frappé lors de mes débuts l’an dernier et c’est ce que j’ai vu évoluer naturellement, bon, parfois avec un coup de pouce, au sein de l’équipe cette année. C’est grâce à cet engouement, cette motivation, que chaque imprévu devient un défi et non un boulet.
Que l’on associe cela à de la motivation ou au syndrome de Stockholm, le choix variera de l’expérience de chacun et chacune. Pour ma part, La Rotonde a été jusqu’à maintenant une aventure rocambolesque mais si enrichissante.
En guise de conclusion à mon premier éditorial en tant que rédacteur en chef, j’avais écrit comme chute : « Lorsque vous lirez les textes de nos journalistes, rappelez-vous [qu’ils] sont là parce qu’ils croient dans le projet et ils prennent réellement à cœur ce qu’ils font ».
En guise de conclusion pour mon dernier texte cette année, je le répète encore et je félicite tous ceux et celles qui ont contribué cette année, en particulier les personnes qui en étaient à leur première expérience au sein de ce journal. Tout le crédit du travail que nous avons fait cette année vous revient et n’oubliez pas, vous êtes une maudite de bonne gang.