– Par Didier Pilon –
Tout en restant fidèle à ses origines punk et métal, Rockfest célèbre ses 10 ans avec une programmation des plus impressionnantes. Le créateur du festival, Alex Martel, un ancien de l’Université d’Ottawa en arts et littérature française, explique tout ce que l’on doit savoir pour y assister.
Il y a dix ans, Rockfest n’était que le projet ambitieux d’Alex Martel, adolescent de 17 ans dans la petite municipalité de Montebello. Martel s’est donné une mission : amener la scène musicale dans ce petit village de 850 habitants. Neuf ans plus tard, en 2014, 200 000 spectateurs ont inondé les rues et les parcs de Montebello. Pour souligner ses dix ans, Rockfest a dévoilé une programmation chargée de talents mainstream tels que System of a Down, Linkin Park, Slayer et Snoop Dogg, tout mettant en vedette des classiques de la scène punk tels que Rancid, Gogol Bordello, Bad Religion, Propagandhi et encore beaucoup d’autres.
La Rotonde : Comment ce festival a-t-il commencé?
Alex Martel : En 2005, je n’avais que 17 ans et j’avais vécu à Montebello toute ma vie, dans le milieu de nulle part entre Montréal et Ottawa. Pour être en mesure de voir des shows, je devais toujours me rendre à Montréal ou à Ottawa, ou même à Toronto et à Québec. De là est venu le désir de créer un festival dans ma ville natale. La première édition était toute petite : trois groupes, 500 personnes.
LR : Comment décrivez-vous l’unité thématique du festival?
AM : En restant dans l’univers rock (punk, métal, alternatif, etc.), le but a toujours été d’être assez diversifié. Cette année, on a la programmation la plus diversifiée des dix années. Le show de Cypress Hill a été un des moments les plus forts du festival, d’où l’idée d’amener Snoop Dogg cette année. Ça fait jaser et j’ai trouvé bien drôle de voir les commentaires.
LR : Quels sont les noms les plus excitants de cette édition?
AM : System of a Down était le nom le plus demandé. C’est aussi vraiment cool d’imaginer Jack Black à Montebello avec Tenacious D. Deftones vont performer l’album Around the Fur au complet, qui est un de mes albums préférés et Ministry et Skinny Puppy vont rejouer ensemble pour la première fois depuis 1988.
Je pourrais continuer longtemps!
LR : En plus des concerts rock, à quoi peut-on s’attendre?
AM : Cette année on amène aussi des shows d’humour sur une grande scène à l’extérieur. On a eu du spoken word de Henry Rollins l’an dernier et ça a vraiment bien poigné. […] On cherche à agrémenter l’ambiance et on croit avoir choisi des humoristes (Tom Green, Steve-O et Mike Ward) qui peuvent bien le faire.
LR : Faite-vous un effort pour préserver du contenu francophone?
AM : Le festival a commencé avec des bands québécois et des bands locaux et on a encore une scène principale qui présente que des bands francophones et québécois. Cette année on présente une réunion de Banlieue Rouge (séparé depuis 1998), Mononc’ Serge, Les Cowboys Fringuants, et beaucoup d’autres.
LR : Concernant les étudiants de l’Université d’Ottawa, comment peuvent-ils s’y rendre et assister au Festival?
AM : À partir du mois de mars, ils pourront louer des terrains de camping sur notre site web et des vignettes de stationnement. Nous avons aussi organisé des autobusà partir d’Ottawa et de Gatineau.