Opinion
Dans l’article de La Rotonde intitulé « Rien ne va plus à la GSAÉD », les auteurs ont soulevé des questions qui méritent une plus ample réflexion.
Je dois commencer par féliciter les auteurs d’avoir été fidèles aux propos tenus par les personnes interrogées pour l’article. Les deux côtés de la médaille ont été bien présentés et les débats tenus lors de l’Assemblée générale ont été bien résumés. Il est vrai qu’il y a eu des débats houleux lors des dernières réunions du Bureau des directeurs et de l’Assemblée générale tenue le 1er novembre dernier. Toutefois, est-ce pour autant qu’on puisse dire que rien ne va plus à la GSAÉD? C’est, à mon avis, « pousser le bouchon un peu trop loin ».
La motion 6.2, qui visait à modifier les critères requis pour être membre de l’Association, a bel et bien suscité des débats et tensions, tant sur son contenu que sur la procédure ayant mené à son adoption. Le débat dont il est ici question est légitime : qui peut être membre de l’Association? La question est plus complexe qu’elle peut le paraître. Il faut préciser que les étudiant.e.s aux cycles supérieurs vivent pour la plupart dans l’incertitude quant à la fin de leurs cursus. Comment savoir si on parviendra à terminer sa thèse dans 4 mois ou 1 an et de là, savoir combien de temps on demeurera membre de la GSAÉD? Aussi, certains programmes n’offrent pas de cours aux étudiant.e.s durant le semestre d’été, ce qui fait d’eux de facto des étudiant.e.s non inscrit.e.s auprès de la GSAÉD.
Ce sont des questions légitimes qui méritent un débat approfondi et il est sain qu’une telle discussion ait lieu dans une association, quelle qu’elle soit. Il est par contre aussi vrai et malheureux que ces questions légitimes aient été teintées par quelques conflits personnels. Ceci est bien dommage. Ces conflits sont maintenant chose du passé et la GSAÉD peut se concentrer sur sa principale mission : représenter le plus fidèlement possible les intérêts et valeurs des étudiant.e.s aux cycles supérieurs.
Pour répondre à l’impression d’une étudiante de l’Association, qui ne s’est pas sentie représentée par la GSAÉD à la suite des débats tenus en Assemblée générale, je comprends et partage, à un certain point, le sentiment de démobilisation que le caractère personnel qu’a pris le débat en AGA peut engendrer. Mais je crois aussi que c’est lors de tels moments que la participation étudiante est plus importante que jamais. La participation permet de partager ses craintes et poser ses questions et ainsi, rendre l’Association la plus représentative possible des étudiant.e.s. Il faut rappeler que les étudiant.e.s sont plus que les bienvenu.e.s à s’impliquer auprès de l’Association. Cette participation ne doit pas se limiter à une présence lors des Assemblées générales, qui ne permet pas de prendre conscience de tout le travail qui est fait au quotidien. Il y a plusieurs opportunités de s’impliquer au sein de l’Association, et notamment au sein des comités permanents qui informent les décisions prises par la GSAÉD. Une implication plus active au sein de la GSAÉD permettra aussi de constater que ce qui peut être pris pour de la camaraderie n’est, dans les faits, que le fruit de longues réflexions et discussions au sein de l’Association.
Il est cependant vrai que la GSAÉD, comme plusieurs autres organisations, a encore beaucoup de pain sur la planche pour éliminer toutes les entraves à la participation. Du chemin a été fait au courant des derniers mois, mais plusieurs embuches demeurent. Une motion a été présentée et adoptée le 1er novembre dernier par un étudiant de l’Association pour faciliter la participation des étudiant.e.s au sein de l’Association. Un sondage sur la participation et des changements au processus électoral sont aussi à l’ordre du jour afin de répondre à ce problème. Rien n’est parfait, mais beaucoup de choses vont bien à la GSAÉD.
Stéphanie Bacher
Commissaire à l’équité
Association des étudiant.e.s diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa (GSAÉD)