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Riche? Viens étudier à l’U d’O

Profil d’un étudiant international

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
@SarahLanthier

Si le chemin pour étudier à l’U d’O est différent pour chaque étudiant étranger, tous reçoivent néanmoins une facture astronomique chaque semestre. Andres Roth, étudiant de 4e année en développement international, raconte à La Rotonde son parcours rocambolesque à l’U d’O, aussi partagé par de nombreux étudiants étrangers.

Pourquoi l’U d’O?

« La qualité n’est pas la même dans les universités mexicaines », confie Andres Roth. C’est en s’apercevant du recrutement de l’Université Carleton à l’international, que M. Roth a pris connaissance d’Ottawa et l’U d’O. « J’ai présenté une demande et la réponse a été rapide, relate-t-il. Les critères d’admission en sciences sociales sont plus souples. » Andres Roth a finalement opté pour l’U d’O.

Maintes raisons motivent les étudiants étrangers à demander l’admission à l’U d’O. Par exemple, Thierry Compaoré, étudiant en génie civil burkinabé, explique qu’il connaissait quelqu’un ici et qu’Ottawa lui semblait une ville intéressante. Pour Steven Olivier, étudiant haïtien en marketing et communication, c’est le bilinguisme qui l’a attiré à l’U d’O. D’autres, comme Joseph Karanja, étudiant en génie d’origine kenyane, soulignent plutôt l’accessibilité financière des universités canadiennes comparativement aux états-uniennes.

Des frais astronomiques

Il y a quatre ans, les frais de scolarité d’Andres Roth s’élevaient à 14 000 $. Depuis, l’étudiant a vu ses frais augmenter de près de 2000 $ par année. Comme les universités canadiennes sont financées à environ 50 % par les taxes des contribuables, les étudiants étrangers ne peuvent bénéficier de cette réduction. M. Roth souhaite voir « un gel des frais lorsque [l’étudiant] commence l’université, donc, pour les quatre ans du bac, le prix est le même chaque année ». Une telle mesure faciliterait, selon lui, la planification budgétaire.

« Au début, mes parents n’avaient pas à faire de concessions, mais à ma 3e année, mon père a perdu son boulot et toute la famille a dû aider à payer mes frais de scolarité », explique M. Roth. Pour un étranger, il impensable d’étudier à l’U d’O sans un soutien financier externe. « Le critère de sélection, c’est si tu as de l’argent ou non », résume-t-il. La pression pour réussir est financière : « Je n’avais pas cette notion au début, mais c’est venu avec le temps », confie M. Roth.

Sans services

Les services demeurent tout de même déficients. Le Bureau international excelle dans l’art de l’intégration sociale, notamment en offrant des programmes d’accueil et des soirées. Cependant, M. Roth, ainsi que plusieurs autres étudiants étrangers, se dit déçu de l’intégration à la vie canadienne.

Aucun soutien personnalisé n’est offert pour comprendre les modalités d’obtention de visas et de permis. À sa 2e année à l’U d’O, après la naissance de son fils, Andres Roth a tenté de trouver un travail d’été. Toutefois, sa seule option, à cette époque, d’après le Bureau international, était un emploi sur le campus, en raison des critères stricts auxquels l’étudiant n’avait pas répondu pour l’obtention du visa de travail.

De plus:
Selon les chiffres du Bureau international,
Nombre total d’étudiants : 40 000
Nombre d’étudiants du premier cycle (temps complet et temps partiel) : 34 000
Étudiants étrangers : 2 234 (5.6 %)

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