– Par Émilie Deschamps –
L’Université d’Ottawa, comme les autres institutions d’enseignement post-secondaire de la province, doit déposer un SMA (Strategic Mandate Agreement) sous forme de lettre d’ici le 30 septembre, pour présenter en quoi ses objectifs feront avancer ceux du Ministère de la formation et des collèges et universités.
En lien avec les SMA, « le ministre a annoncé qu’il y aura 30 000 000 $ disponibles pour investir dans les universités où il trouve des innovations ou des idées de valeur » en lien avec les SMA, a affirmé le recteur Allan Rock lors de la réunion du Sénat du 10 septembre dernier.
Cette nouvelle initiative du Ministère de la formation et des collèges et universités de l’Ontario a pour but de maximiser la productivité du système d’éducation post-secondaire et d’augmenter sa contribution à l’intérêt public, toujours selon le recteur.
L’amélioration de l’apprentissage et de l’enseignement, les contributions à l’économie régionale et provinciale et, enfin, la francophonie et le bilinguisme sont les trois objectifs choisis par le comité exécutif du Sénat pour être présentés au ministre. Toutefois, le contenu exact de la lettre est encore sujet à discussion entre les doyens et les sénateurs. « Nous voulons démontrer que nous sommes vraiment et sincèrement voués aux objectifs identifiés par le ministère et le gouvernement comme prioritaires pour la province de l’Ontario », a assuré M. Rock.
Cours spécialisés en ligne
« À travers la province, nous commençons à voir des cours en ligne massifs; des cours de première et de deuxième année surtout; mais je crois que nous devrions offrir des cours par des spécialistes que l’Université est la seule à avoir à travers la province. Il faut aller vers ce marché avant que d’autres ne le fassent, développer des cours dans des domaines où personne d’autre en Ontario n’a l’expertise. Beaucoup de ces cours seraient en français », d’après Antoni G. Lewkowicz, sénateur et doyen de la faculté des arts.
Le doyen est « préoccupé par le fait que les trois éléments que nous mettons de l’avant pour le moment [dans le SMA] ne sont pas révolutionnaires ». Le recteur a toutefois répliqué en proposant aux sénateurs de réfléchir au SMA proposé et a affirmé que « si on pouvait trouver une manière de le rendre plus révolutionnaire, [il] serait ravi ». Il a aussi confirmé qu’un groupe d’étude avait été créé sur le sujet de l’enseignement et des nouvelles technologies et que ce genre de proposition serait évalué par le groupe. Le recteur a expliqué que l’idée d’offrir en ligne des cours qui ont déjà un nombre élevé d’inscriptions avait probablement pour but de vider les amphithéâtres bondés.
Le SMA proposé par le comité exécutif du Sénat sera présenté aux doyens et les modifications pourront se poursuivre d’ici la fin septembre. C’est le Higher Education Quality Council of Ontario (HEQCO) qui va évaluer les SMA soumis par les institutions.