– Par David Beaudin Hyppia et Marc-André Bonneau –
Après avoir connu de graves problèmes administratifs et financiers tout juste après sa réouverture au début du semestre dernier, le Café Nostalgica semble de retour sur pied.
Permis d’alcool
Le Café, qui avait perdu son permis de travail ainsi que son permis d’alcool le semestre dernier, a reçu son permis de travail en novembre dernier et a maintenant fait une demande officielle à la Ville d’Ottawa pour obtenir son permis d’alcool. La demande officielle est affichée dans la fenêtre de l’édifice, bien visible au public. Ajà Besler, la coordonnatrice des activités politiques et des communications de la GSAÉD, n’était pas en mesure de nous donner une date exacte à laquelle le Café pourra vendre des produits alcoolisés légalement, mais cette dernière a affirmé que le permis devrait être reçu autour du mois de mars. La vente d’alcool, qui constituait une grosse part du chiffre d’affaires du Café, a été suspendue en novembre 2013. L’établissement n’a cependant pas reçu d’amende pour son infraction, comme nous l’a affirmé Mme Besler. « Le Café n’a pas reçu d’amende, on a eu affaire à des gens patients et compréhensifs ».
Soutien de la GSAÉD
Le Café a aussi connu plusieurs problèmes administratifs. Il a connu une période à travers laquelle un bon nombre d’employés n’a pas été payé, et ce, pendant plus de deux semaines. Pour résoudre ces problèmes, la GSAÉD avait fait un prêt d’environ 130 000 dollars au Café pour qu’il puisse remédier à cette situation. Maintenant, les employés ont été payés et la nouvelle direction a pris des mesures pour ne plus faire face à une telle situation.
Mme Besler nous a donné plus de précisions quant à ces changements. « L’argent emprunté à la GSAÉD a été utilisé pour payer les employés qui n’avaient pas reçu leurs paiements, et aux fournisseurs de produits pour que le Café continue à avoir de la nourriture. […] On est en train de planifier notre programmation pour quand on va recevoir notre permis [d’alcool], on a fait un sondage auprès d’associations pour savoir ce qu’ils aimeraient avoir au Café. On a embauché un nouveau gestionnaire, Dave Breitenherdt, l’ancien chef cuisinier, qui avait de l’expérience dans la gestion de restauration. Il travaillait là depuis plusieurs mois et il connait déjà les gens qui travaillaient là. » Ce nouveau gestionnaire œuvre aussi à développer un plan d’action, qui sera présenté au Conseil administratif.
La majorité des changements entrepris au Café ne seront pas visibles pour les consommateurs, mais plutôt pour les employés et les fournisseurs. « Ce ne sont pas des changements qui [seront perçus] par les gens qui viennent au Café, mais ce sont des modifications qui se feront dans l’organisation. On a changé des pratiques pour faire en sorte que l’argent du Café soit bien dépensé », a précisé la représentante de la GSAÉD.
« En ce moment, on travaille fort sur notre plan pour faire en sorte que le Café soit durable et indépendant, et éventuellement payer le prêt. C’était vraiment une mesure d’urgence pour payer ce qui avait besoin d’être payé », a indiqué Mme Besler.
Un incontournable
Au fur et à mesure que les affaires s’amélioreront, le Café devrait changer ses heures d’ouverture ainsi qu’être éventuellement ouvert la fin de semaine, notamment dans le but de servir des déjeuners. Les heures d’ouverture prolongées seront réalisables une fois que le nouveau permis d’alcool sera obtenu.
Les verres à bière sont maintenant utilisés pour contenir les ustensiles, et des tuques de Noël tentent de camoufler les pompes à bière à pression. L’édifice était bien rempli à notre passage, malgré une heure tardive de l’après-midi. Tout en portant la gestion tumultueuse qu’il a expérimentée, le Café est toujours un incontournable sur le campus.
L’établissement semble fonctionnel malgré les divers problèmes qui y sont arrivés. Ses déjeuners disponibles en tout temps et ses portions généreuses tentent toujours d’attirer le plus grand nombre d’étudiants. La chaleur bohémienne étudiante qu’émane du lieu demeure également.